Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 10 août 1898

Séance du 10 Aout 1898.

Présidence de M. Cornu

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Une lettre ministérielle informe le Bureau qu'une indemnité de 250 frs est accordée à M. [Guénain ?] pour conférences de photographie pratique faites à l'Observatoire de Montsouris.

M. le Colonel Bassot propose au Bureau de joindre à la collection de la Connaissance des temps, qui sera reposée en 1900, la collection de l'Annuaire et celle des Annales. Cette proposition est adoptée.

A propos du dépouillement de la correspondance, M. Loewy donne au Bureau quelques détails supplémentaires sur l'organisation du travail à l'Observatoire de Paris. Chaque astronome se trouve actuellement chargé d'une tâche déterminée : le résultat de ses efforts peut être apprécié au bout d'un temps limité. Cette nouvelle organisation est préférable à l'ancienne, où l'apport de chaque travailleur se perdait quelque peu sous le régime de l'anonymat, dans les résultats généraux obtenus par le groupe dont il faisait partie.

M. Loewy donne également quelques éclaircissements sur la mesure des flexions des lunettes : nulle part cette cause d'erreur n'est mesurée avec plus de soin qu'à l'Observatoire de Paris. On englobe d'ailleurs sous la dénomination de flexion les diverses déformations de l'instrument, celles dues par exemple aux variations de température.

M. Cornu fait observer que ces actions de la température sont particulièrement complexes dans les instruments où le métal et le verre ont des coefficients de [barré : température] dilatation très différents : la fonte à ce point de vue est préférable au laiton, comme ayant un coefficient plus voisin de celui du verre.

M. Bouquet de la Grye ajoute que le sertissage de l'objectif est une cause de déformation : rien de plus difficile que de serrer l'objectif dans sa monture de façon à l'immobiliser sans le déformer.

M. Loewy rend compte au Bureau de l'état de la publication de la Connaissance des temps : 45 feuilles sur 50 sont à l'impression. Le volume paraîtra avec deux mois d'avance.

M. Cornu donne lecture d'une addition qu'il se propose de faire à la notice sur les unités C.G.S qu'il écrit pour l'Annuaire.

La séance est levée à 4^h½

le secrétaire

G. Lippmann