Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 17 août 1898

Séance du 17 Aout 1898.

Présidence de M. Bouquet de la Grye

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Une lettre de Monsieur le Ministre de l'Instruction Publique autorise le Bureau à accorder une somme de 550frs comme indemnité à deux de ses calculateurs pour travaux supplémentaires.

Une lettre est adressée directement au Bureau par Monsieur le Ministre des Colonies, et accompagnée d'un cahier d'observations exécutées par M. l'Administrateur-adjoint du Haut-Oubanghi [Haut-Oubangui]. Monsieur le Ministre des Colonies prie le Bureau de calculer les longitudes et latitudes des points visités par l'auteur des manuscrits ces résultats étant d'un haut intérêt pour la cartographie de nos possessions africaines.

M. de Bernardières fait observer que l'occasion de rendre un service analogue aux explorateurs du Ministère des Colonies [barré : Marine] ou de la Société de Géographie se présente très souvent. Il en résulte un surcroît de travail ou de frais de calculs qui n'est pas négligeable. Dans un cas récent, un officier de marine, sur la demande de M. de Bernardières, a bien voulu passer un mois à calculer les observations d'un voyageur. [barré : Dans un autre cas, où les observations étaient mal relatées, il a fallu trois mois pour achever la besogne]. Il est donc nécessaire de s'adresser au bureau des calculs, ce qui implique un supplément de dépenses qui n'est pas prévu dans notre budget. M. le Colonel Bassot confirme les appréciations de M. de Bernardières. M. Bouquet de la Grye demande si les officiers et les élèves de l'Observatoire de Montsouris pourraient être employés à des calculs de ce genre. M. de Bernardières répond que les officiers sont occupés par leurs propres travaux. Quant aux élèves, qui sont libres, les uns sont absorbés par un enseignement plus théorique, les autres, manquant d'expériences, pourraient commettre des erreurs difficiles à vérifier.

M. Faye dit que le service que l'on nous demande rentre bien dans nos attributions. Il faut trouver moyen de le rendre, quitte à demander un supplément de crédit pour nos calculateurs.

Sur la proposition de M. le Président, le Bureau décide que la lettre de M. le Ministre des Colonies sera communiquée à M. le Ministre de l'Instruction Publique, qui sera prié de demander au ministère des Colonies le montant des frais de calculs, qui sera exactement évalué.

La séance est levée à 4^h

Le Secrétaire

G. Lippmann