Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 26 octobre 1898

Séance du 26 Octobre 1898.

Présidence de M. Cornu

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Le Ministre de l'Instruction publique demande l'envoi, en double expédition, des pages de Budget du Bureau pour 1899.

Il annonce au Bureau qu'il a prescrit l'ordonnancement des sommes, destinées au traitement de M. Lippmann pour l'année 1898.

Il transmet une copie d'une délibération prise par le Conseil Général du département du Nord par laquelle ce Conseil transmet à l'examen du Gouvernement et des Chambres le vœu formulé par plusieurs de ses membres que l'heure décimale soit officiellement adoptée en France dans le plus bref délais possible.

Le Ministre de l'Instruction publique fait part au Bureau des vœux suivants qui lui ont été transmis par le Président du Congrès national des Sociétés Françaises de Géographie tenu à Marseille en 1898

1° que l'heure de l'Europe occidentale ou du premier fuseau horaire soit adopté en France.

2° que les heures du jour soient comptées de zéro à 24 de minuit à minuit.

Le Directeur de l'observatoire d'Athènes demande un certain nombre d'exemplaires <des publications du Bureau>

M. Loewy annonce que le bon à tirer pour l'Annuaire pourra être donné le 15 novembre, si aucun membre ne présente une nouvelle notice. Le Bureau décide que <conformément aux décisions antérieures> la publication de l'Annuaire pour 1898 est close à compter du [barré : jour] 1^er Octobre.

A propos de la lecture du procès verbal de la précédente séance, M. Cornu dit qu'il n'est pas bien convaincu que les discordances constatées dans les valeurs de la différence de [mot barré] Longitude Paris Greenwich n'auraient pas leur source dans des phénomènes électriques qui se produiraient dans les organes rendus nécessaires par l'[interposition ?] d'un câble sous-marin dans le circuit ; ces organes créent dans le circuit une dissymétrie de laquelle pourrait résulter une [onde ?] résiduelle changeant avec les systèmes employés.

M. Faye est d'avis que, au lieu de s'attacher à rechercher les causes des erreurs des opérations antérieures, il serait préférable de procéder à une détermination nouvelle avec les appareils perfectionnés dont on dispose aujourd'hui. M. Loewy pense que l'on trouverait une nouvelle [barré] <discordance> analogue. Il regrette que les observations anglaises n'aient pas été publiées ou du moins soumises à nos astronomes, comme nos observations l'ont été aux astronomes anglais. Il se propose de saisir de toute cette question le Conseil de l'Observatoire.

M. Bassot annonce au Bureau que beaucoup d'officiers et d'explorateurs viennent le trouver pour lui demander d'être mis à même de dresser rapidement une carte d'exploration. Il envoie ces personnes à l'observatoire de Montsouris ; mais il pense que l'organisation de cet observatoire est insuffisante pour instruire autant de monde. Il serait désirable que l'Ecole existante fut organisée sur de plus larges bases.

M. de Bernardières rappelle que le Bureau a décidé de faire, auprès du Ministre des Colonies, des demandes pour obtenir une subvention. Il se propose de [barré : saisir de] <[mot illisible] à> ce sujet le Directeur de l'Ecole coloniale et le Colonel de Trentinian. Il rendra prochainement compte au Bureau de ses démarches. M. Cornu donne lecture de la fin de sa notice sur les unités.

La séance est levée à 5^h

Le secrétaire

Guyou

La séance du 2 novembre sera reportée au 3 9^bre à cause de la fête des morts.