Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 26 avril 1899

Séance du 26 avril 1899.

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Ct Guyou présente au Bureau le Recueil d'éphémérides et de tables nautiques préparé en vue des expériences sur la décimalisation de l'heure. Il donne lecture de la préface explicative qu'il y a ajoutée.

M. Loewy dit qu'outre cette préface explicative destinée aux marins, et qui leur suffit, il sera bon de joindre aux exemplaires de ce Recueil qui seront distribués aux corps savants une circulaire pour leur faire connaître la portée des expériences en cours. On a pris le grade pour unité, parce qu'il fallait bien prendre une unité, ne fût-ce qu'à titre provisoire. Mais l'idée essentielle qu'on a voulu appliquer est celle de la décimalisation. Le choix de l'unité demeure soumis à la discussion du futur Congrès ; il ne faut pas que l'on puisse croire que l'on a voulu préjuger le choix de l'unité.

M. le C^t Guyou est sur ces divers points du même avis que M. Loewy. Il s'entendra avec le ministère pour l'envoi de la circulaire.

M. Janssen dit qu'il est utile de rappeler à M. le Ministre le projet de congrès.

M. Guyou ajoute que l'un des traits principaux du nouveau système, c'est que l'unité de temps n'intervient qu'à titre de subdivision de la circonférence.

Le Bureau discute la date <et le mode> de la célébration du centenaire du mètre. Sur la proposition de M. Faye, appuyée par M. Janssen, il est décidé que M. le Ministre sera saisi de la question. Le Bureau lui proposera de remettre la célébration à 1900, de consulter tout d'abord l'Académie des Sciences, qui a pris l'initiative de la création du système métrique. M. le président est chargé d'écrire en ce sens à M. le Ministre.

M. Loewy demande que l'on distribue aux membres du Bureau les Notices pour le prochain Annuaire. La distribution est faite de la manière suivante.

MM. Janssen – Radiation tellurique et atmosphère planétaire.

Cornu – Electricité [barré : industrielle] appliquée.

[barré : Général Bassot – Notice sur le mètre.]

Bouquet de la Grye – Stabilité du sol en France.

[barré : Poincaré – perturbation planétaire.]

Lippmann. Les nouveaux gaz de l'atmosphère.

M. Lippmann soumet au Bureau une méthode photographique pour la détermination de l'heure du passage au Soleil <[au méridien?]> et de la différence de longitudes. L'image du soleil dans la lunette méridienne est photographiée en même temps que le réticule ; le déclenchement de l'obturateur est produit <électriquement> par la pendule. La même pendule produit à distance le déclenchement de l'obturateur dans la seconde station.

M. de Bernardières objecte que les lunettes se dérèglent à midi sous l'action du rayon solaire ; d'où un manque de précision.

M. Janssen dit que dans les observations [mot illisible] on peut et on doit protéger entièrement l'instrument contre les rayons solaires par des murs et des écrans, et ne laisser entrer la lumière que pendant la fraction de seconde nécessaire à la photographie. Il ajoute qu'il croit à l'avenir des méthodes photographiques. [barré : Avec la plaque photographique] On a la ressource en outre de photographier la mire [barré : auss] sur la même plaque que le [barré : soleil] <ciel> et le réticule.

La séance est levée à 5^h

Le secrétaire G. Lippmann