Quel mouvement faut-il donner à une plaque mobile dans le plan focal d'une lunette fixe, pour que cette plaque suive les étoiles ? Note de M. G. Lippmann

Séance du 31 Mai 99

Quel mouvement faut-il donner à une plaque mobile dans le plan focal d'une lunette fixe, pour que cette plaque suive les étoiles?

Note de M. G. Lippmann.

Ce problème se [barré : prop] pose à propos de certains projets d'instruments proposés en Amérique (note de M. Pickering).

Il est nécessaire que la plaque se déplace comme si elle était solidaire d'un axe de rotation parallèle à l'axe du monde, et dont le prolongement se passerait par le centre optique de l'objectif.

Si la lunette fixe est précédée comme dans un projet de M. Pickering d'un miroir également fixe, il faut [barré : remplacer] que la plaque se meuve comme si elle était solidaire d'un axe de rotation dont le prolongement passerait par le centre optique de l'objectif, et qui serait parallèle à l'image de l'axe du monde vu dans le miroir fixe.

Ces propositions se démontrent facilement.

On peut conclure de là qu'on ne peut pas suivre les étoiles en donnant à la plaque un mouvement de translation accompagné d'un mouvement de translation autour de l'un de ses points P. Le point P décrirait une droite au lieu d'une circonférence, et la flèche négligée ne serait pas [barré : en général] négligeable, - sauf dans le cas particulier où l'on viserait l'équateur.

Deux exemples numériques suffisent à démontrer qu'il en est ainsi.

1° A la latitude de 45° on vise le zénith. Soit l la demi largeur de la plaque, α [barré : l'ouverture] le champ de la lunette et ε la flèche. On a

ε = ¼ lα

pour l = 80^mm α = 1/30 il vient

ε = 2/3 millimètres.

2° On vise encore le zénith, à la latitude de 45°, en se servant d'une lunette de 60^m et d'ouverture = 1/60. Il vient

ε = ½ millimètres.

G. Lippmann