Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 11 octobre 1899

Séance du 11 Octobre 1899.

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Une lettre de M. le Ministre de l'Instruction Publique invite le Bureau à pourvoir au remplacement de M. Félix Tisserand dans la section d'Astronomie.

Le Bureau décide que la discussion sur cette élection aura lieu le 2^ème mercredi de novembre (8 novembre).

M. Loewy présente au Bureau la Connaissance des temps pour 1902 ; il rappelle les nombreuses et importantes additions faites à cet ouvrage ; notamment un nouveau chapitre contenant les [barré : ascensions droites des étoiles fondamentales du catalogue de Newcomb. On donne également dans cette [barré : ouvrage] édition les mouvements propres et les variations annuelles d'un grand nombre d'étoiles non comprises dans les éditions précédentes.] <positions moyennes des étoiles fondamentales qui ne figurent dans aucune autre éphéméride, accompagné des constantes qui servent à calculer leurs positions apparentes.>

M. Janssen annonce que M. Deslandres [barré : consent à] désire prendre part à l'expédition envoyée en Espagne pour l'observation de l'éclipse de 1900. Il en résultera un accroissement de frais montant à 5000frs. M. le Président voudra bien se charger de demander à M. le Ministre de l'Instruction Publique <au nom du Bureau> le supplément de crédit correspondant.

Le Bureau discute les conditions de la redétermination de la différence de longitudes Paris [barré : Londres] Greenwich. M. Loewy dit qu'il sera nécessaire de convenir d'une date exacte avec M. Christie pour le commencement des travaux.

M. Bouquet de la Grye rappelle que les observateurs anglais ont promis de publier prochainement leurs observations antérieures. Sommes-nous prêts à publier les nôtres?

M. le G^l Bassot répond que cette publication pourra se faire prochainement ; il a fait reprendre les calculs de réduction par des méthodes un peu différentes à titre de vérification.

M. le G^l Bassot [barré : ajoute] <fait observer> que plusieurs des instruments que possède son département seront employés, en 1901, pour la mesure de l'arc de l'Equateur. Il pourrait en résulter quelques difficultés <au point de vue du matériel> si l'on maintient à la même date les mesures de la différence de Longitude Paris-Greenwich.

M. Janssen mettra à la disposition des observateurs une lunette <méridienne> portative empruntée au [barré : l'Observatoire de Paris] <Bureau des Longitudes>.

M. le C^t de Bernardières dit que deux instruments portatifs en usage à Montsouris sont également à la disposition du Bureau. Mais ces instruments, [barré : en usage] <constamment employés> depuis trente ans, ont besoin d'être revus et réparés.

M. le G^l Bassot dit que les instruments que possède le Bureau des Longitudes [barré : n'ont jamais été] <ne sont pas> sous la garde d'un conservateur.

Le Bureau décide que notre confrère M. Gauthier sera chargé de faire fonction de conservateur et de vérifier l'état des dits instruments.

Sur la proposition de M. le Président le Bureau décide que MM. Loewy et Bassot seront chargés [barré : de régler la question des instruments à employer] <d'examiner les mesures à prendre pour la mesure de la différence de longitude Greenwich-Paris>. M. Lippmann propose de transmettre des signaux de Calais à Paris et à Greenwich, par l'intermédiaire des ondes hertziennes, et avec un dispositif symétrique qui éliminerait l'influence des retards des relais. M. Poincaré et M. Loewy pensent que ce [barré : cette disposition des appar] système présenterait des chances de succès, et qu'on pourrait l'employer concurremment avec le câble sous-marin. M. Loewy dit qu'une exacte symétrie [barré : présenter] offrirait des avantages évidents.

La séance est levée à 5^h

Le Secrétaire

G. Lippmann