Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 31 octobre 1899

Séance du 31 Octobre [en rouge : (mardi)] 1899.

[en rouge : au lieu du Mercredi 1^er novembre 1899 (Toussaint.)]

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Le Bureau décide qu'il procédera le mercredi 8 novembre à la nomination d'un Secrétaire-Bibliothécaire.

[barré : M. Loewy dépose / présente la Connaissance des temps pour 1902 ; il] <M. Loewy [barré : fa]> fait observer que si l'on veut que [barré : cet ouvrage] <la Connaissance des temps> paraisse au mois d'aout pour les années suivantes, il y aura quelques dépenses supplémentaires à prévoir pour frais de calcul. La question est renvoyée à la commission des finances.

M. le C^t Guyou dit que M. Lecomte le second de l'expédition Belge au Pôle [barré : Nord] <Sud>, se propose de venir faire des études à l'observatoire de Montsouris.

M. le Président rappelle au Bureau que la détermination de la différence de longitude Paris-Greenwich exigera l'emploi d'instruments que le Ministre de la Guerre ne pourra peut-être pas prêter en 1901. Il faut donc ou bien renvoyer ce travail à une date ultérieure, ou bien se préoccuper de trouver ailleurs les instruments nécessaires.

Le Bureau décide qu'il est préférable d'éviter un changement de date. En conséquence, il est décidé que M. le Président écrira au Directeur de l'Observatoire de Nice pour lui demander le prêt d'une lunette méridienne pour une durée de six mois. M. le Président demandera de même à l'Observatoire de Meudon une lunette méridienne construite par Gauthier <et que M. Janssen avait d'ailleurs [mots barrés] offerte [barré : de] [prêter ?]>.

M. Loewy dit que l'Observatoire de Paris fournira pour cette détermination des travailleurs [mot illisible] ; mais qu'il lui manquera certains instruments. Il compte notamment faire usage du chronographe du P. Verschaffel qui est un instrument imprimant.

A ce propos M. Loewy indique le degré de précision auquel on peut arriver par la méthode des passages. Cette précision très grande quand on compare entre elles les observations des passages d'une même étoile aux fils successifs des réticules, devient [barré : deux ou trois fois] moindre quand on compare les résultats obtenus pour deux étoiles différentes. Entre deux fondamentales éloignées l'erreur est de [barré : ±0,] ±3^s/100. Dans le cas très favorable de fondamentales observées depuis deux ou trois ans, on arrive à une approximation de [barré : 0",2] quelques dixièmes de seconde d'arc.

La séance est levée à 5^h.

Le Secrétaire

G. Lippmann