Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Réponse envoyée par Mr Cornu, à quelques objections présentées dans l'Intermédiaire des Mathématiciens (oct 1899), à des résultats de l'Annuaire

Titre Réponse envoyée par Mr Cornu, à quelques objections présentées dans l'Intermédiaire des Mathématiciens (oct 1899), à des résultats de l'Annuaire
Créateur Cornu, Alfred (1841-1902)
Contexte Volume 1896-1899
Date 1899-11-21
Identifiant O1896_1899_260
Relation O1896_1899_259
Format 16,5 x 22,1 cm pour le double feuillet, 13,6 x 22,2 cm pour le feuillet imprimé; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Imprimé; Text; [Note];
Description

Séance du 22 Nov. 99

Réponse envoyée

par M. Cornu

à quelques objections présentées dans l'Intermédiaire des Mathématiques (oct 1899)

à des résultats de l'Annuaire.

Paris 21 nov 1899.

L'Intermédiaire des Mathématiciens – n° d'oct 1899

[texte barré, ne concernant pas le Bureau des Longitudes]

Paul Tannery.

[en marge de ce paragraphe, en rouge : 1] 1648. [I1] Certaines données contenues dans l'Annuaire du Bureau des Longitudes présentent parfois entre elles un désaccord apparent, qu'avec quelque attention on arrive en général à lever sans une difficulté bien grande ; tel est celui-ci : On trouve à la page 168 du volume pour 1899 : « En 1899 le terme pascal et la pleine lune astronomique tombent le même jour, le dimanche 26 mars ». Or, d'autre part, on lit à la page 11 : « Pleine lune le 27, à 6h28m du matin ». L’explication est que la date donnée à la page 186 doit s’entendre du temps astronomique, le 26 mars astronomique commençant le 26 mars (temps civil), à midi, pour finir le 27 mars, à midi ; tandis que tous les faits astronomiques, mentionnés depuis la page 6 jusqu’à la page 29, sont exclusivement rapportés au temps civil. [en rouge, dans la marge, verticalement : cela n'arrivera plus parce que tout, désormais, sera [compris ?] en temps civil]

[en marge de ce paragraphe, en rouge : 2] Mais je n’ai pu concilier le désaccord qui se présente entre les indications des pages 35 et 36. Il s’agit de la période julienne. « .... En attribuant par exemple, est-il dit, à l’année 1899 [en rouge, en bas de page : Il y a erreur d'impression dans l'Annuaire de 1899 il faut lire 1898 : [mots barrés] <dont les nombres respectifs> sont 3 18 et 11 ; comme on peut le constater dans l'Annuaire pour l'année 1898. S'il en était autrement les nombres 10 2 et 24 seraient erronés pour l'an 1 de notre ère] les nombres respectifs [barré : 4] [en marge : 3 (erreur de copie)], 18 et 11, pour le cycle solaire, le cycle lunaire et l’indiction romaine, on trouve qu’en l’an I de notre ère on devait compter pour ces trois périodes, respectivement, 10, 2 et 4…» Poursuivant l’explication on arrive à cette conclusion que l’an 4713 avant notre ère comptant I de cycle solaire, lunaire et d’indiction, est précisément l’origine, l'an 1 de la période julienne, ou cycle scaligérien. Puis, reprenant le calcul en sens inverse, on établit que pour une année quelconque de millésime A, c'est-à-dire 4713 +A de la période julienne, le rang qu'elle occupe dans les trois cycles s'obtiendra en prenant tout simplement les restes de la division 4713 +A par 28, 19 et 15. Choisissant de nouveau l'année 1899 comme exemple on arrive aux nombres 4, 19 et 12. [en marge, en rouge : exact]

[en marge de ce paragraphe, en rouge : 3] Comment se fait-il qu'ayant attribué par hypothèse même à l'année 1899 les nombres 3, 18 et 11, on ne retombe pas sur ces données, mais bien sur des résultats qui en diffèrent par une unité de plus? Dans les Annuaires précédents, on ne rencontre pas cette difficulté. Ainsi dans celui de 1895, que j'ai sous les yeux, partant, pour cette année 1895, des nombres supposés 28, 15 et 8, on retrouve bien à la fin du calcul 28, 15 et 8. [barré : en rouge : Y a-t-il une particularité essentielle à l'année 1899? Et quelle est-elle?]

[en marge de ce paragraphe, en rouge : 4 – Arago parle des épactes grégoriennes & non des épactes juliennes] Toujours à propos du calendrier je vois, à la page 30, attribuer à l'année [souligné en rouge : julienne] 1899, comme nombre d'or, 19, et comme épacte, 29, Dans son Astronomie populaire, Livre XXXIII, Chap. XXXVI, [souligné en rouge : Arago donne 18 comme épacte correspondant invariablement au nombre d'or 19], et il explique que l'épacte 29 est la première de celles qui ne peuvent jamais se rencontrer, parce qu'elle correspond à la vingtième année du cycle, c'est-à-dire à la première du cycle consécutif, et que, pour rétablir la coïncidence remarquée par Méton, on doit compter 30 au lieu de 29, après quoi tout recommence. [barré en rouge : S'agit-il encore là d'une particularité essentielle à l'année 1899 et quelle en est la raison?] Rudis.

[texte barré, ne concernant pas le Bureau des Longitudes]

Réponse.

1er Paragraphe – Les désaccords apparents n'existeront plus dans les prochains Annuaires du Bureau des Longitudes, car à partir de 1900 toutes les données sont exprimées en temps civil compté à partir de minuit de 0h à 24heures sans interruption.

2ème Paragraphe. – Le désaccord signalé entre les indications des pages 35 et 36 de l'Annuaire pour 1899, provient d'une faute d'impression à la page 35

Au lieu de 1899, il faut bien lire 1898 : les nombres 3(1) [report en note de bas de page : (1) Par erreur, l'Intermédiaire donne 4 au lieu de 3 : mais les raisonnements ultérieurs supposent bien 3.], 18 et 11 correspondent en effet à l'année 1898 ainsi qu'on peut le constater en consultant l'Annuaire de l'année précédente. Le calcul direct & le calcul inverse des 3 nombres s'accordent donc complètement.

3ème Paragraphe – L'accord pour 1895 n'a plus rien d'étonnant.

4ème Paragraphe – L'objection tirée de l'astronomie populaire provient d'une confusion faite par l'auteur de l'objection. Arago donne la date des Epactes grégoriennes et l'Epacte contestée est l'Epacte julienne. La règle d'Arago ne prouve donc rien contre le chiffre de l'Annuaire qui est parfaitement correct. M. Rocques-Desvallées, calculateur au Bureau des Longitudes & particulièrement compétent sur les questions relatives aux calendriers, m'a fourni les vérifications les plus complètes à ce sujet.

  1. Cornu

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1896-1899
Citer ce document “Réponse envoyée par Mr Cornu, à quelques objections présentées dans l'Intermédiaire des Mathématiciens (oct 1899), à des résultats de l'Annuaire”, 1899-11-21, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/5020

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_010852_A.jpg
FR751142302_006_010853_A.jpg
FR751142302_006_010854_A.jpg
FR751142302_006_010855_A.jpg
FR751142302_006_010856_A.jpg
FR751142302_006_010857_A.jpg