Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Service de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 5 décembre 1900

Séance du 5 Décembre 1900.

Présidence de M. le C^t Guyou.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

A propos du procès-verbal de la dernière séance, M. Cornu <dit qu'il> a vérifié que <devient indépendante> <la marche d'> un chronomètre aimanté [barré : a une marche indépendante] de <son> [barré : l'] orientation, quand on prend soin de disposer dans son voisinage un aimant vertical [barré : disposé] de manière à compenser le magnétisme terrestre.

M. le G^l Bassot dit que les frais de [barré : l'expédition] <mission> à l'Equateur ayant été votés par la Chambre des Députés, cette mission partira [barré : prochainement] <au premier jour>, afin de profiter des conditions particulièrement favorables où elle pourra commencer son travail. Cette mission se compose de Messieurs

Le Ct Bourgeois chef de la mission

{Le Capitaine Morin

" Lacombe

" Lallemand

Lt Perrier} opérateurs

Dr Rivet Médecin

M. le Président rappelle qu'il a proposé de supprimer dans la Connaissance des temps la table des distances lunaires. Il a étudié une méthode simplifiée destinée à remplacer <celle> [barré : l'usage] des distances lunaires. Il se propose de soumettre au Bureau une Notice historique et explicative sur cette question.

A propos de l'appareil zénitonadiral présenté récemment par M. Cornu, M. Lallemand demande si l'emploi du bain de mercure donne plus de précision que le niveau.

Au point de vue purement géométrique on peut comparer le rayon de courbure R des [barré : de la bulle ?] <niveau> [sic] au produit f.g de la longueur focale de la lunette par le grossissement. Or on <peut avoir> [barré : par exemple] R = 200^mètre, fg = 30^mètre seulement. Au point de vue géométrique l'avantage appartiendrait [au <niveau> ?] [barré : la bulle ?].

M. Cornu fait observer que le pointé de la [bulle ?] se fait à peu près au 1/10^ème de millimètre près ; tandis qu'une image dans le champ se pointe au 1/100^ème de millimètre près – même au 1/500^ème [barré : près], d'après M. Gauthier. Il ne faut pas confondre la prévision des pointés avec le pouvoir séparateur. Une image peut s'élargir considérablement par diffraction, quand le diamètre de l'objectif est faible ; on n'en pointe pas moins le milieu de l'image avec une grande précision, pourvu que cette image demeure symétrique.

M. Gautier dit que le [barré : bulle ?] <niveau> manque de stabilité, et que de plus l'éther qu'il contient s'altère, et dispose quelquefois des cristaux qui mettent l'appareil hors d'usage.

M. Gautier ajoute qu'il a songé à construire un appareil zénitonadiral [barré : composé d'une lunette et d'un] <[qui] contient comme celui de Deichmüller un [mot illisible], [barré : d'un]> miroir unique troué en son centre.

M. Lippmann propose d'employer pour cet usage un miroir à argenture transparente. L' [barré : app] objectif fonctionnerait dans ce cas à pleine ouverture pour les 2 images à observer.

M. Cornu craint que la perte de lumière n'oblige [barré : q] à [servir ?] d'étoiles très brillantes c’est-à-dire peu nombreuses.

M. Gauthier dit que l'éclairage du champ dû à la réflexion de la lumière sur les lentilles masquerait une image faible.

M. Lippmann pense qu'en opérant avec [fils éclairés ?] sur fond noir on réduirait considérablement la lumière diffuse.

La Séance est levée à 5^h

Le Secrétaire

G. Lippmann