Méthode photographique pour l'enregistrement des passages et pour la détermination de la différence de longitude - Note de M. G. Lippmann

Séance du 19 X^bre 1900

Méthode photographique pour l'enregistrement des passages et pour la détermination de la différence de longitude.

Note de M. G. Lippmann.

I. La lunette méridienne étant installée comme d'habitude, et munie de son réticule qui reste en place, on remplace l'œil de l'observateur par une petite chambre photographique, mise au point sur le réticule. Un obturateur, actionné par le courant de la pendule, [mot illisible] l'objectif pendant une fraction de seconde aux temps t, t', t" donnés par la pendule.

On obtient ainsi sur la plaque sensible 1° l'image du réticule, 2° la position d'une étoile aux temps t t' t". La mesure de la plaque fournit donc le moment du passage au fil, sans que l'équation personnelle intervienne.

II. Pour déterminer la différence de longitude entre deux points, il suffit de munir chacune des <deux> lunettes méridiennes de la chambre photographique décrit plus haut, et d'actionner les deux obturateurs par le courant émané d'une même horloge. On peut disposer cette horloge [mot barré] à peu près au milieu de la distance qui sépare les deux stations.

La mesure des deux clichés fournit la fraction de seconde de temps qui sépare les deux stations. Le nombre entier de secondes qu'il faut ajouter à cette fraction s'obtient par le comptage des nombre de battements entre les deux passages.

Il n'y a pas de correction à introduire si les deux obturateurs fonctionnent simultanément. On vérifie cette condition en plaçant les deux obturateurs <l'un> devant l'autre, et en les actionnant par un même courant : si la lumière passe, c'est qu'ils se sont ouverts en même temps.