Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 mai 1903

Procès-verbal de la Séance du 13 mai 1903.

Présidence de M. Lippmann

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Loewy présente le premier volume du Catalogue photographique du Ciel, qui contient les résultats des mesures opérées sur les clichés. Un discussion s'engage sur la précision relative des observations méridiennes et des positions déterminées par la Photographie ; elle montre que, surtout lorsqu'il s'agit d'obtenir des positions relatives, le secours de la Photographie devient extrêmement précieux, en supprimant l'équation personnelle qui dépend des grandeurs stellaires.

Une note de M. Nordmann, concernant le parallélisme des courbes qui représentent les températures <moyennes> annuelles de la Terre et la fréquence des tâches solaires, dont l'apparition aurait pour conséquence un refroidissement du globe, donne lieu à des remarques critiques.

M. Lallemand, à propos de sa conférence sur l'introduction du système métrique aux Etats-Unis, donne quelques renseignements sur les progrès qu'a faits la propagation de ce système à l'étranger. M. Poincaré et M. Bigourdan [mot barré] <font>, à ce sujet, des remarques intéressantes.

M. Loewy donne quelques [barré : explications] <indications> sur l'emploi des fonds devenus disponibles par l'économie de 2500 francs qui résulte de la suppression des distances lunaires.

M. Lippmann propose une explication très simple des anomalies de la pesanteur, fondée sur la flexibilité de la croûte terrestre qui recouvre un noyau liquide. On fait observer que beaucoup de physiciens admettent, avec lord Kelvin, que la Terre est en grande partie solide. M. Poincaré expose les raisons qui ont été invoquées en faveur de l'hypothèse de la rigidité de la Terre, et qui sont tirées des deux ordres de phénomènes <: ce sont> d'une part les valeurs observées de la précession et de la nutation, et de l'autre les effets [mot barré] des marées, qui [mot barré] peuvent être plus ou moins modifiés par la déformation du [barré : le] globe solide sous l'influence de l'attraction luni-solaire. La question est d'ailleurs loin d'être définitivement tranchée, malgré les recherches dont elle a été l'objet dans ces dernières années. Une remarque de M. le Président, concernant l'origine et la répartition des orages, est suivie d'une discussion intéressante, à laquelle prennent part MM. Guyou, Poincaré, Lippmann et l'amiral Fournier.

Répondant à l'invitation qui lui est adressée, M. l'amiral Fournier expose une nouvelle théorie rationnelle des cyclones, qui rend compte, d'une manière satisfaisante, de tous les faits constatés par l'observation.

Séance levée à 5^h½.

Le Secrétaire

R Radau