Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 janvier 1904

Procès-verbal de la séance du 13 janvier 1904.

Présidence de M. Gautier

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La Correspondance contient des cartes d'invitation pour assister à des conférences qui seront faites au Conservatoire des Arts-et-métiers et à la Ligue maritime française, et une lettre de M. Célestin Hy, qui réclame une réponse à sa communication concernant ses nouvelles Tables dominicales. Cette communication avait été transmise au Bureau des calculs.

M. Darboux fait hommage de son [mot barré] Eloge historique de François Perrier, lu dans la séance publique annuelle [mots barrés] de l'Académie des sciences du 21 décembre dernier, et qui intéresse d'une manière toute particulière les membres du Bureau des longitudes, [barré : dont] <auquel> le général Perrier a appartenu pendant 15 ans.

M. le général Bassot constate le retard survenu dans l'apparition de la Connaissance des temps pour 1906, qui n'est pas encore en distribution ; M. Rocques des Vallées [Rocques-Desvallées], appelé, explique la cause de ce retard, qui sera bientôt réparé.

Une discussion générale s'engage ensuite sur la question de l'organisation d'un réseau de stations magnétiques, à l'aide des ressources offertes par l'Institut Carnegie, qui est disposé à y consacrer 20,000 dollars par an, pendant un certain nombre d'années. M. le général Bassot rappelle que le Bureau des Longitudes avait déjà reçu une lettre de M. Mascart à [mots masqués]. Après quelques remarques de MM. Moureaux et Loewy sur ce qui a été fait depuis quelques temps, dans cette direction, M. le Président donne lecture d'une traduction, qui a été faite pour le Bureau, du projet élaboré par M. [mot masqué] au nom de l'Institut Carnegie, et de la lettre qui avait été adressée à M. Bauer, l'année dernière, par le Président, [barré : du Bureau] pour attirer son attention sur les missions magnétiques organisées par le Bureau des Longitudes, [mots barrés] sous la direction du capitaine de vaisseau de Bernardières, et dont les résultats sont imprimés dans le tome VI des Annales.

M. le général Bassot et M. Bouquet de la Grye présentent d'importantes remarques sur les desiderata qui existent toujours en cette matière, et notamment sur les difficultés et les inconvénients des observations faites en mer, dont le grand défaut est la discontinuité. Ce qui manque, ce sont les observations [mot masqué] dont la création s'impose aujourd'hui, et qu'il est cependant si difficile, sinon impossible, d'établir à la mer.

M. le Command^t Guyou donne ensuite son avis sur les [mot barré] moyens, de rendre praticables les observations magnétiques à bord des navires en fer.

M. Moureaux énumère les observatoires magnétiques permanents qui existent déjà à la surface du globe, et indique les lacunes qui resteraient à combler. Il y a déjà aussi, un [barré : Bureau] <Comité> international chargé de s'occuper des observations magnétiques, et qui s'est réuni plusieurs fois, notamment en 1896 à Paris. Il y aurait lieu <peut-être> de créer au Bureau international <permanent.>

M. le commdt Guyou dit qu'il faudrait des centres magnétiques fixes dans [barré : les] <nos> colonies mais qu' [barré : il] on ne pourrait guère, pour un service de ce genre, compter sur les officiers de marine : il y aurait lieu de s'adresser plutôt au personnel enseignant.

M. le général Bassot se range à l'avis du command^t Guyou. Il pense que ce n'est pas sur les troupes coloniales, beaucoup trop mobiles, que l'on pourrait compter pour l'organisation d'un service permanent. On a déjà fait quelques tentatives pour créer un service magnétique en Algérie, où il a commencé à fonctionner avec succès ; ce qui a été fait à Madagascar est un peu décousu.

Le Bureau décide finalement de renvoyer la question à une Commission composée de MM. Bouquet de la Grye, Bassot, Guyou, Lippmann et Moureaux.

Séance levée à 5^h.

Le Secrétaire

R Radau