Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 mars 1904

Procès-verbal de la séance du 2 mars 1904.

Présidence de M. Lippmann.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Les questions posées par M. le ministre de [barré : la marine / l'Instruction publique] <la Marine>, relativement aux éphémérides des planètes inférieures, ont reçu une solution dans la [barré : présente] précédente séance ; en conséquence on lui [barré : répond que, selon] fera connaître la décision que le Bureau a prise à ce sujet.

M. le Président annonce la perte douloureuse et bien inattendue que vient de faire le Bureau dans la personne d'un de ses correspondants, M. Perrotin, Directeur de l'Observatoire de Nice ; il rappelle sommairement ses principaux travaux et les services qu'il a rendus à la Science.

Le Bureau décide qu'une lettre de condoléances sera adressée à sa veuve.

Parmi les publications déposées sur le bureau se trouve un mémoire de M. Albrecht indiquant sommairement les résultats de la nouvelle détermination de longitude entre Greenwich et Potsdam : les résultats journaliers sont remarquablement concordants ; l'emploi du micromètre de Repsold doit y avoir notablement contribué en éliminant presque complètement l'influence de l'équation personnelle des observateurs.

La discussion continue sur les principales causes qui augmentent l'incertitude de ce genre de détermination. M. le gén. Bassot voit une dans l'état variable de la résistance des lignes télégraphiques. M. Loewy croit que ces causes sont secondaires ; pour lui [barré : Parmi] les plus grosses difficultés [barré : M. Loewy signale] <[barré : sont] il signale> spécialement la différence que l'on trouve habituellement entre les corrections de pendule obtenues dans la position directe de la lunette et les mêmes corrections obtenues dans la position inverse. Cette différence se trouve masquée dans les observations de la longitude Greenwich-Potsdam parce qu'on retourne la lunette sur chaque étoile, observée ainsi à la moitié des fils dans une position, et à l'autre moitié dans la seconde position.

Divers membres signalent aussi, parmi les causes d'incertitudes les variations de la collimation tenant au déplacement de l'objectif dans un barillet.

On revient ensuite à la fixation de la date d'apparition de l'Annuaire de 1905 : après examen de ce qu'il y a à faire pour la partie astronomique de l'Annuaire, M. Loewy dit que cette partie pourra être prête aussi pour le 1^er juillet : à cette date le manuscrit tout entier pourra et devra donc être remis à l'imprimeur.

M. Loewy signale la proposition de M. Hale d'une entente [mot masqué] pour l'étude systématique et continue de la surface solaire : c'est un sujet de haute importance et [mots barrés] le Bureau serait heureux de voir réaliser le projet de M. Hale.

Certains membres ont ouï dire qu'il est question de supprimer à l'Ecole polytechnique le cours d'astronomie si malheureusement interrompu par la mort de M. Callandreau : à cette occasion M. le gén. Bassot fait ressentir combien l' [mot masqué] de la géodésie est négligé en France, relativement à ce qui a lieu à l'étranger ; il serait bien désirable qu'un cours de géodésie fut institué à l'Université de Paris. C'est d'ailleurs un sujet qui intéresse spécialement le Bureau et sur lequel le général se propose de revenir.

La séance est levée à 4^h¾.

Le Secrétaire

G. Bigourdan