Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 27 juillet 1904

Procès-verbal de la séance du 27 Juillet 1904.

Présidence de M. Lippmann.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président annonce que la députation du Bureau, chargée de voir M. Doumer, président de la commission du Budget, sera reçue par ce député le mardi 2 août.

MM. Christie, Rayet, nommés correspondants, adressent leurs remerciements au Bureau.

La maison Seulen et Dehon, qui imprime un almanac pour 1905, prie le Bureau de leur fournir les levers et couchers du Soleil : on lui répondra que ces éléments se trouvent dans la Connaissance des temps de 1905, publiée déjà depuis assez longtemps.

M. Barré, piqueur aux chemins de fer de l'Etat, demande la déclinaison de l'aiguille aimantée : on lui signalera que cet élément se trouve dans l'Annuaire.

Le prof. Pollock [barré : met] <place> sous les yeux du Bureau la balance gravimétrique en collaboration avec le professeur Threfall [Threlfall], et il explique en détail le fonctionnement des diverses parties de <cet ingénieux appareil>. La température, qu'il est nécessaire de connaître avec une grande précision, se détermine électriquement, au moyen d'un pont de Wheastone [Wheatstone] : on obtient sans aucune peine le centième de degré. Le président remercie vivement le prof. Pollock.

M. Loewy donne quelques détails sur le résultat de la longitude Paris-Greenwich déterminée en 1902 ; sans être absolument définitif, le résultat est sensiblement d'accord avec celui obtenu par les observateurs anglais : réduction faite au méridien de Cassini et du transit cercle¹ de Greenwich, le résultat sera très voisin de 9^m.21^s,0.

M. Lippmann revient sur la discordance des résultats que fournissent les deux cercles du cercle méridien du Jardin, pour une même rotation de la lunette ; si, dit-il, on réunissait les deux cercles par une tige inflexible liée aussi à la lunette, on serait sûr que la rotation de celle-ci, supposée à égale distance des deux cercles, [barré : transmet / de] <serait> la moyenne des rotations accusées par les deux cercles.

M. Loewy croit que dans la pratique cette disposition présenterait des difficultés, et il annonce que dans l'instrument en question il va faire remplacer les cercles actuels par deux plateaux portant quelques traits de division ; on espère pouvoir [barré : décider] ainsi décider su la discordance tient à une dissymétrie des cercles ou à une [barré : flexion] <torsion> de l'axe de rotation.

M. Poincaré a été entretenu par M. Laurent, <administrateur colonial> [barré : voyageur], d'un projet de détermination de différences de longitudes dans les établissements français de l'Afrique occidentale ; on possède des instruments, et le personnel utile existe ainsi ; M. Laurent demande l'appui du Bureau auprès du ministère des Colonies.

M. le Commandant Bourgeois donne quelques renseignements sur le personnel militaire qui pourrait se rendre utile dans le même but.

D'ailleurs M. Laurent doit adresser à ce sujet des renseignements écrits, afin de pouvoir discuter la question d'une manière tout à fait précise.

La séance est levée à 4^h½

Le Secrétaire

G. Bigourdan