Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 1 février 1905

Procès-verbal de la Séance du 1 février 1905.

Présidence de M. Lippmann, puis de M. Radau.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Loewy a vu M. Gauthier-Villars au sujet de la grande carte figurant la marche de l'éclipse du mois d'août prochain. Cet éditeur craint de ne pas trouver dans le commerce de papier simili-Japon de format convenable pour cette grand carte ; et il se charge de l'expédition, par la poste et au nom du Bureau, de cent exemplaires de cette carte. [barré : au]

M. Bouquet de la Grye demande si l'on pourra prochainement présenter à M. le Président de la République l'Annuaire de 1905 et la Connaissance des temps de 1907.

M. Loewy répond que cette Connaissance des temps peut paraître dans une dizaine de jours ; le retard est imputable à l'éditeur.

M. Darboux demande si l'Extrait de la Connaissance des temps a déjà paru.

M. Bouquet de la Grye répond que les derniers bons à tirer ont été donnés il y a 2 ou 3 mois.

M. Radau analyse un mémoire de M. Courvoisier, inséré dans les nos 3990-3991 des Astr. Nachrichten et où l'auteur explique le terme de Kimura, dans la variation de la latitude, par une sorte de réfraction produite par un milieu circumsolaire qui rappellerait celui dans lequel prend naissance la lumière zodiacale.

MM. Bouquet de la Grye <Poincaré>, Deslandres, Loewy etc. prennent successivement la parole à ce sujet ; et l'avis général est que la cause d'aussi petits termes est beaucoup moins éloignée ; une légère dissymétrie <annuelle> produite dans l'atmosphère terrestre par les variations de température, etc. suffirait amplement à expliquer à l'expliquer [sic]. Si l'on songe que l'opération la plus simple, celle qui consiste à mesurer la distance de deux étoiles voisines avec un équatorial, donne lieu à des erreurs personnelles systématiques, il est difficile de croire à la réalité de termes aussi petits que celui dont il est question, et dont la détermination est basée sur des observations quasi-absolues.

Les ondulations atmosphériques ont aussi une grande influence ; et à ce propos M. Bouquet de la Grye dit qu'il a vu une fois, sous l'influence de ces ondulations, la lune [mot barré] <sortir> vivement du champ de la lunette et y rentrer aussitôt.

M. Loewy rappelle ce qui a été fait dans les éclipses passées pour obtenir des réductions sur les prix des passages et des transports pour le personnel et le matériel. On décide d'écrire aux directeurs des compagnies de chemin de fer et de navigation pour leur demander les réductions les plus forts qu'ils pourront accorder.

M. le Gén. Bassot prie le Bureau de comprendre <parmi> le personnel appelé à jouir de ces faveurs les astronomes et aides de l'Observatoire de Nice qui doivent aller observer la même éclipse en Espagne, dans les environs de Valence.

M. Gaguebu de Bienne écrit pour demander divers renseignements sur les heures légales des diverses parties de la Russie, de l'Afrique, de l'Australie, etc. On lui répondra que le Bureau ne possède pas ces renseignements.

M. Lippmann lit le décret qui nomme le Bureau pour l'année 1905, savoir :

M. Radau président,

M. le Vice amiral Fournier vice-président,

M. Bigourdan Secrétaire.

Il remercie les membres de lui avoir rendu facile la tâche de conduire leurs délibérations et il prie M. Radau de venir le remplacer au fauteuil.

M. Radau [barré : est confus de] <redoute> l'honneur que le Bureau a bien voulu lui faire ; il [barré : fera tous ses efforts pour] <s'efforcera, dit-il, de> n'être pas au-dessous de la tache qui lui incombe et il compte pour cela sur [barré : la bienveillance] <l'indulgence> du bureau, indulgence [barré : sur laquelle] qu'il sait lui être acquise.

M. Lallemand signale [barré : dans les] <l'utilité qu'il y aurait à donner plus d'extension aux> tables d'amortissement [barré : données par] <de> l'Annuaire, [barré : l'utilité qu'il y aurait à lui donner plus d'extension]. Le taux le plus bas pour lequel ces tables sont [barré : données] <calculées> est celui de 3 % <ou même 3½ %> ; il serait utile d'ajouter des colonnes pour les taux de <3 et de> 2½ %.

M. Darboux signale également <dans l'Annuaire,> l'omission des villes françaises, autres que Paris, dans le tableau des villes ayant plus de 350.000 habitants.

La séance est levée à 4^h¼

Le Secrétaire

G. Bigourdan