Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 juin 1905

Procès-verbal de la Séance du 21 Juin 1905.

Présidence de M. Radau.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Ministre de l'Instruction publique informe le Bureau que, suivant sa demande, il a prié M. le Ministre de la Guerre d'assurer ses bons offices aux missionnaires du Bureau pour qu'ils trouvent auprès des autorités militaires de Tunisie, les facilités qui pourront leur être nécessaires. Et M. le Ministre de la Guerre a bien voulu donner des ordres conformes à ce vœu.

En outre, le même ministre informe le Bureau que l'Ambassadeur des Etats-Unis demande l'autorisation, pour un navire américain, de débarquer à Bône le personnel et les instruments nécessaires pour observer l'éclipse ; et il demande l'avis du Bureau à ce sujet. On lui répondra que le Bureau ne voit à cela aucun inconvénient.

Enfin, dans une 3^e lettre, M. le Ministre de l'Instruction publique adressait un titre de perception de 8^f,77 qui doit être revêtu du visa du Président du Bureau.

Le Président du Comité de Paris de la C^ie des chemins de fer du Nord de l'Espagne répond à la lettre que lui a écrite le Bureau, le 5 mai dernier ; cette compagnie transportera le matériel en grande vitesse au tarif de la petite. En outre il demande les dates d'envoi et les lieux de destination.

M. André écrit de Lyon pour demander quelles réductions le Bureau a obtenues des Compagnies de chemin de fer ; il désirerait aussi savoir exactement ce qu'on entend par matériel fongible.

MM. Stéphan et Trépied écrivent, chacun de son côté, pour accuser réception de la lettre du Bureau qui leur fait connaître la part qui leur est affectée dans la distribution des crédits de l'éclipse.

M. Rayet écrit dans le même sens, mais il élève des réclamations qui paraissent provenir en grande partie de malentendus, ainsi qu'il résulte d'une nouvelle lettre adressée par lui à M. Loewy. Comme il demande une somme un peu plus élevée que celle qui lui est allouée, le Bureau décide de lui écrire qu'on satisfera sa demande, autant que possible, en prélevant une somme de 300^f sur l'imprévu.

M. Loewy communique une lettre à lui écrite par la Société des anciens élèves des Ecoles Nationales des Arts et Métiers. Cette société l'informe que M. Voisin, un de ses membres, est ingénieur aux houillers de Cistierna et serait heureux d'aider les missions françaises qui doivent s'établir en ce point. On remerciera la Société au nom du Bureau et si c'est nécessaire les [mots illisibles] aux bons offices de M. Voisin et de ses collaborateurs.

M. l'abbé Potron, qui avait manifesté le désir de participer à l'observation de l'éclipse, sous les auspices du Bureau, écrit que des difficultés imprévues l'empêchent de réaliser ce projet.

M. l'abbé Moreux demande à se placer sous les auspices du Bureau pour participer à l'observation de l'éclipse ; il donne les noms des aides qu'il compte emmener avec lui et demande, pour eux et pour lui, les avantages que le Bureau a obtenu pour ses missionnaires auprès des compagnies de chemin de fer et de navigation. Le Bureau accède à la demande de M. Moreux.

Il en est de même pour une demande analogue faite par M. A. Pérot, du Conservatoire des Arts et Métiers.

Enfin M. Bigourdan demande que l'on puisse inscrire sur la même liste le nom de M. Dehalu astronome à l'Observatoire de Liège et de son aide. Comme ces deux personnes sont étrangères on priera spécialement les compagnies de leur accorder la même faveur.

[phrase barrée]

M. Darboux signale l'intérêt que présentent les observations actinométriques faites pendant les éclipses.

M. Bigourdan dit, à ce sujet, qu'il emportera à Sfax un actinomètre enregistreur que lui a fait prêter M. Viole, et même un actinomètre ordinaire à lecture directe ; dont il compte pouvoir faire l'acquisition sur les crédits affectés à cette mission de Sfax.

M. Loewy parle sur l'équation de grandeur mise en évidence par les observations des étoiles d'Eros et indique les recherches qu'il va entreprendre sur ce sujet. Il compte faire observer à pleine ouverture une étoile brillante à 10 fils par exemple, et à ouverture réduite la même étoile à 10 autres fils.

M. Bigourdan pense que les conditions ne sont pas les mêmes, la grandeur de disque de diffraction étant changée ; et il rappelle l'emploi que l'on a fait souvent de toiles métalliques plus ou moins inclinées de l'axe optique. De son côté il a employé deux spirales pouvant se superposer parfaitement et qui, en tournant l'une par rapport à l'autre, peuvent couvrir une partie plus ou moins grande de l'objectif.

M. Hanusse propose de diminuer l'ilot [mots illisibles] avec un verre non compensé.

M. Gautier croit qu'on pourrait atteindre le but au moyen d'une glace demi argentée sur une moitié de sa surface et placée devant l'objectif.

La séance est levée à 5^h

Le Secrétaire

G. Bigourdan