Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 31 octobre 1905

Procès-verbal de la Séance du 31 Octobre 1905.

Présidence de M. Radau.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Bouquet de la Grye a vu M. Noblemaire, qui demande les récépissés de chemin de fer pour le retour des instruments des missions de l'éclipse : il accordera une réduction de 50 %, pour la C^ie PLM, sur les prix déjà payés.

Un ingénieur de Mexico <M. Pinson> demande quelques éclaircissements sur le nom d'une petite île américaine. Renvoyé à l'examen de M. Bouquet de la Grye.

M. Lallemand rappelle que depuis longtemps on avait constaté, sur le niveau conclu de la mer, une différence systématique entre le résultat donné par les marégraphes et ceux des médimarémètres ; la différence atteignait 0^m,02. On s'est aperçu que cela tient à la petite quantité d'eau enlevée du puits du médimarémètre par la [barré : plongeur] <sonde> [barré : qui] <au moyen de laquelle on> détermine le niveau.

M. Hanusse dépose sur le Bureau le Rapport général de M. de Kérillis sur les observations du Chasseloup-Laubat au Labrador, relativement à l'éclipse de Soleil du 30 août dernier.

M. Bouquet de la Grye donne quelques détails sur un volume publié par M. Hamy, professeur au Museum, et renfermant la correspondance de De Humboldt de 1799 à 1801, pendant qu'il explorait l'Amérique du Sud.

Et M. Darboux rappelle l'intérêt que présente aussi la correspondance de Boussingault, dans la période où il explorait également l'Amérique du Sud.

A ce sujet une discussion s'engage sur les relations entre les taches solaires et le magnétisme terrestre, et M. Deslandres insiste sur le rôle de Humboldt dans [barré : l'établissement d'] la généralisation des observations de magnétisme à la surface de la Terre. Il est ainsi amené à rappeler la liaison qui existe entre [barré : La séance est levée à 4^h¼] la déclinaison magnétique et les taches solaires. [barré : Le Secrétaire] Pour lui il regarde comme établi que lorsqu'une grosse tache passe vers le méridien central du soleil il se produit une perturbation magnétique ; [mot barré] [barré : il y a un retard, c'est-à-dire que] on peut même préciser davantage et dire qu'il y a toujours un retard, c'est-à-dire que ce n'est pas au moment précis où la tache passe par le méridien central que se produit la perturbation mais quelques temps après ; c'est ce retard qui est le seul point sur lequel les astronomes discutent encore.

M. Bigourdan ne croit pas que les statistiques permettent de préciser autant ; aussi on n'est même pas absolument d'accord sur le point de savoir si ce sont les taches qui produisent les perturbations ou si ce sont les facules ; les uns pensant que la perturbation se produit quand une belle tache apparaît sur le bord du Soleil, d'autres que c'est quand elle passe vers le centre.

La séance est levée à 4^h¼

Le Secrétaire

G. Bigourdan