Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 15 novembre 1905

Procès-verbal de la Séance du 15 novembre 1905.

Présidence de M. Radau

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président annonce qu'il a envoyé aux chefs de mission de l'éclipse la circulaire dont il <a> été question à la dernière séance.

Puis il lit une note dans laquelle M. Rayet donne quelques détails sur son installation à Burgos, l'état du ciel etc.

M. Nordmann résume devant le Bureau les résultats qu'il a obtenus, à l'ionisation de l'atmosphère et à l'électricité atmosphérique.

Divers membres insistent sur l'intérêt qu'il y aurait à faire des observations analogues, sur l'ionisation de l'atmosphère, à Paris et en d'autres lieux.

M. Loewy parle incidemment de la rareté des conditions atmosphériques qui présentent de bonnes images astronomiques. A Paris on compte environ 120 belles nuits par an ; sur ce nombre il fait des photographies de la Lune environ 70 soirées ; sur [barré : ce nombre] <lesquelles> il n'y en a pas plus de 2 où les images soient très belles. Notamment le <[sur ?]> matin il n'a jamais eu de belles images.

M. Deslandres photographie le Soleil depuis 14 ans et il a constaté aussi l'extrême rareté des belles images.

M. Bigourdan dit qu'il faudrait d'ailleurs avoir égard à la variation diurne de l'état des images, qui sont plus belles le soir vers le coucher du Soleil ; les saisons ont aussi une influence.

M. Loewy dit quelques mots d'une proposition de la Belgique d'entreprendre avec la France la mesure d'un arc de méridien au Congo.

M. le Gén. Bassot rappelle que d'Abbadie avait, il y a des années, parlé de [barré : ce projet] ce projet ; il aurait même fait les frais de cette mesure. Quant à lui il crut qu'il faudrait d'abord faire une reconnaissance approfondie.

M. Moureaux indique ce qui a été fait aux environs de Paris pour collaborer aux observations magnétiques entreprises à l'occasion de l'éclipse : de Val Joyeux on a fait des lectures directes de la déclinaison de minute en minute, le jour de l'éclipse, de 10^h du matin à 4^h du soir. Et une station de contrôle avait été installée à Poissy, dans une [barré : coin à tempér] carrière à température constante. Il ne lui semble pas possible de se prononcer sur l'influence magnétique de l'éclipse, surtout à cause d'une perturbation qui a commencé la veille [barré : de l'éclipse].

La séance est levée à 4^h½

Le Secrétaire

G. Bigourdan