Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 20 décembre 1905

Procès-verbal de la Séance du 20 Décembre 1905.

Présidence de M. Radau

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le président a envoyé au ministre la lettre qui lui devait être écrite au sujet de la liquidation des dépenses relatives à l'éclipse : pour éviter toute difficulté administrative on n'a pas mentionné le prélèvement de 1000^f sur les 9000^f des instruments méridiens : cette somme, qui a fait l'objet d'un traité, doit être ordonnancée en entier.

M. Baillaud écrit qu'il accepte la décision du Bureau, qui a laissé à sa charge la somme de 1118^f ; toutefois si le Bureau venait à demander un crédit supplémentaire, il prie qu'on lui fasse remise de cette somme. En outre il demande le prêt d'un cœlostat.

M. André fait remarquer qu'il n'a dépassé que de 787^f <les sommes mises à sa disposition> et que le Bureau lui retient 1100^f. Il demande que le Bureau revienne sur sa décision et ne lui retienne que la différence [barré : soit 313^f].

On décide de lui répondre que sa combinaison est en contradiction avec les règles de la comptabilité publique.

La Questure de la chambre <des députés> accuse réception des 110 exemplaires de l'Annuaire du Bureau des Longitudes.

La C^ie Parisienne du gaz réclame la somme de 29^f,00 qui lui est due : elle désire l'encaisser au plus tôt, parce que son traité avec la Ville <de Paris> expire le 31 décembre prochain.

M. Bouquet de la Grye a appris que le Gouvernement du [barré : l'Equateur] <Pérou> a donné 15000f pour la continuation de la mesure de l'arc de [barré : Pérou] <l'Equateur> en 1906.

M. Poincaré ajoute que les conditions hygiéniques laissent beaucoup à désirer et peuvent faire traîner encore l'achèvement de la mesure de cet arc : le remplaçant de M. Massenet n'a pu débarquer à Paita à cause de la fièvre bubonique qui y sévit.

A propos de la découverte d'une comète par M. Giacobini, M. Deslandres rappelle qu'on a émis l'idée que les comètes sont plus brillantes à l'époque du maximum des taches solaires.

Il s'engage à ce sujet une discussion sur les moyens d'évaluer cet éclat et d'où il résulte qu'ils ne comportent guère de précision.

M. Loewy rappelle, à cette occasion, que la photométrie est un problème tout à fait indéterminé et dans lequel interviennent, en outre, divers effets physiologiques.

La séance est levée à 4^h½

Le Secrétaire

G. Bigourdan