Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 mars 1906

Procès-verbal de la Séance du 21 Mars 1906.

Présidence de M. Darboux

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président a vu le Secrétaire de l'Institut, lequel a suggéré le remplacement de l'éclairage électrique. On demandera à l'architecte s'il peut se charger de la transformation.

M. Lippmann fait observer que l'aérage de la salle des séances est fort défectueux. Divers membres parlent des moyens à employer pour améliorer cet aérage ; on se heurte dans tous [ce dernier terme est entouré au crayon de papier est renvoie en marge à un point d'interrogation] à l'inconvénient présenté par la salle, [barré : qui] <de> se chauffer difficilement.

<Le président rappelle que le recueil des règlements du Bureau n'est pas à jour : on réunira les documents manquants et alors le Bureau pourra prendre une décision au sujet de la réimpression de ce recueil>

M. Loewy désire voir mettre à l'ordre du jour la question de savoir si pour les éphémérides de la Connaissance des temps il n'y aurait pas lieu d'abandonner les tables de Le Verrier pour adopter les tables américaines, comme l'ont déjà fait les autres grandes éphémérides.

D'après un examen provisoire on trouve que les tables de Le Verrier pour Mercure, Vénus et le Soleil sont aussi exactes que les tables américaines ; celles de Mars sont même meilleures, mais pour les autres, Jupiter, Saturne, Uranus, et Neptune, les tables de Le Verrier ont des corrections plus fortes.

Pour Saturne on pourrait employer les tables de M. Gaillot, qui bientôt pourrait aussi donner des tables d'Uranus et de Neptune. Mais il resterait toujours une grosse difficulté pour Jupiter.

Le Président renvoie l'examen préliminaire de la question à la <commission de la> Connaissance des temps, commission qui se composera de MM. Darboux, Loewy, Bouquet de la Grye, Poincaré, Guyou et Bigourdan.

M. Loewy revient sur les discordances du cercle du Jardin, dont il a déjà entretenu plusieurs fois le Bureau. L'instrument a aujourd'hui deux beaux cercles divisés sur platine iridié. Pour une même rotation de l'instrument les deux cercles ne donnent pas encore tout à fait la même valeur, mais la différence est très faible ; elle change d'ailleurs quand on modifie la mise au foyer et l'éclairage des microscopes, et elle se porte sur d'autres parties des cercles. D'où il conclut surtout la nécessité, pour éliminer les erreurs systématiques, de changer autant que possible les conditions de l'observation. Et il ne se propose de faire entreprendre l'étude des erreurs de division des nouveaux cercles que lorsque les différences indiquées auront été éliminées.

Divers membres, MM. Poincaré, Darboux, Lallemand, examinent les conditions dans lesquelles se font d'ordinaire les déterminations des erreurs de division.

La séance est levée à 5^h

Le Secrétaire.

G. Bigourdan