Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 juin 1906

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 juin 1906
Créateur Bigourdan, Guillaume (1851-1932)
Contexte Volume 1906-1909
Date 1906-06-13
Contributeur Bigourdan, Guillaume (1851-1932); Darboux, Gaston (1842-1917);
Identifiant O1906_1909_028
Format 18,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès-verbal de la Séance du 13 Juin 1906.

Présidence de M. Darboux.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Bouquet de la Grye, président de la commission de sismologie, informe le Bureau que cette commission s'est réunie aujourd'hui avant la séance et qu'il lui a présenté ses deux appareils dont l'un donne les deux coordonnées X et Y et dont l'autre donne la coordonnée Z, c'est-à-dire la variation de l'intensité de la pesanteur.

Le premier de ces appareils consiste en un long pendule multiplicateur, qui a fonctionné en 1874 à Campbell et en 1882 à Puebla : en ce dernier point le pendule, long de 3m,50, était fixé à d'épaisses murailles, et a montré l'oscillation diurne de ces murs sous l'influence de l'échauffement [barré : périodique] journalier du Soleil.

M. Bouquet de la Grye a essayé, vers 1886, d'installer un appareil du même genre à l'Observatoire, dans le puits qui joint la terrasse aux caves, mais l'eau qui ruisselait constamment n'a pas permis de laisser séjourner là cet appareil.

Il avait fait construire un appareil enregistreur employant des étincelles électriques.

Quant à l'appareil qui donne la coordonnée Z ou la variation de la pesanteur, il a été construit aussi et se trouve décrit dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. CXVI, séance du 20 février 1893.

Comme conclusion pratique, la commission a émis le vœu que l'appareil à pendule de M. Bouquet de la Grye soit installé à l'Observatoire, dans la salle de la pesanteur. [barré : et]

M. Loewy ne voit à cela aucune difficulté et il accepte de couvrir les frais d'installation, jusqu’à concurrence d'une somme modeste.

M. Lippmann rappelle les propositions qu'il a faites pour obtenir l'heure exacte des séismes : le mouvement du sol agissant, par exemple, sur un pendule, peut former un contact électrique et celui-ci déclencher une montre placée [barré : à] <sur> zéro : [barré : et se mettant en marche] en comparant la [barré : pendule] <montre> à une horloge <dont la correction soit connue> on aura l'heure du phénomène.

Quant à l'enregistrement photographique, il peut être avantageusement remplacé par le Syphon enregistreur employé dans les appareils Thompson.

M. le président rappelle que les appareils Wiechert sont de dimensions bien plus réduites que le pendule de M. Bouquet de la Grye ; et d'ailleurs ils paraissent donner toute satisfaction. Il sera donc utile d'obtenir des renseignements sur ces appareils. En outre, M. le président prie M. Lippmann de vouloir bien faire partie de la commission de sismologie.

On introduit ensuite MM. Claude et Driencourt, qui mettent sous les yeux du Bureau l'astrolabe à prisme.

M. Driencourt rappelle le principe de la méthode des hauteurs égales développé par Gauss en 1808 et les difficultés d'ordre pratique que l'on rencontre dans l'application de cette méthode au moyen du sextant : les observations ne peuvent être très précises et il est bien difficile de les multiplier. Ces inconvénients sont écartés avec la lunette horizontale, devant laquelle on place un prisme équilatéral, de manière à observer à la hauteur uniforme de 60°.

Cet astrolabe est construit aujourd'hui par M. Jobin et par M. Vion, le grossissement courant (doublé par la réflexion) est de 65. Il suffit de 10 minutes pour installer et disposer l'instrument, et on observe de 35 à 40 étoiles par heure, la préparation des étoiles étant supposée faite à l'avance. L'heure <est> notée à l'oreille et M. Driencourt rejette énergiquement l'emploi du chronographe en général pour les observations astronomiques.

Ensuite M. Driencourt indique la précision avec laquelle ont été faites les comparaisons des chronomètres des deux stations, dans l'opération récente de la longitude de Brest. Comme on sait, on faisait usage du téléphone. L’erreur des comparaisons n'a jamais dépassé 0s,009 ; et on n'a pu obtenir de valeur appréciable pour la <double> durée de transmission, sur une distance de 630 kilomètres.

M. Driencourt termine en annonçant qu'un instrument de même genre, mais de puissance presque double, est sur le point d'être terminé.

M. le président remercie vivement MM. Claude et Driencourt de leur très intéressante communication.

La séance est levée à 5h.

Le Secrétaire

G. Bigourdan

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Darboux, Gaston (1842-1917)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1906-1909
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 juin 1906”, 1906-06-13, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/5824

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