Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 juin 1907

Procès-verbal de la Séance du 5 Juin 1907.

Présidence de M. l'amiral Fournier.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Gauthier-Villars demande de la copie pour l'Annuaire ; en outre il demande à quel chiffre doit être fait le tirage du volume VIII des Annales.

M. Bouquet de la Grye a vu préconiser fortement l'emploi de l'astrolabe à prisme pour la détermination de la longitude par les hauteurs extra-méridiennes de la Lune ; et il voudrait avoir l'avis des membres du Bureau.

M. Loewy reproche à l'astrolabe de n'avoir pas de pouvoir optique, à cause de la faiblesse de la lunette et, en outre, en raison de l'intervention du prisme.

M. le Col. Bourgeois a appris des explorateurs que l'astrolabe exige une connaissance approchée de la latitude, de sorte que cet instrument n'est pas pratique pour un voyageur qui ne séjourne pas en chaque station.

M. Hanusse observer que avec l'astrolabe on ne peut observer qu'un seul passage de la lune, deux au plus : la supériorité du théodolite est donc manifeste.

M. Lippmann revient sur le collimateur vertical et optique dont il a entretenu récemment le Bureau : c'est <d'abord> pour faire droit à une réclamation de priorité de M. Schwarzschild, puis pour montrer que cet appareil donnerait [barré : facilement] <différentiellement>, par la photographie les variations de la verticale : pour cela il suffirait de viser à peu près le zénith avec une lunette équatoriale entraînée et d'envoyer à cette lunette un faisceau vertical produit par une étoile artificielle placée au foyer du collimateur : alors cette étoile tracera sur la plaque parallèle même qui passe par le zénith et il suffira de mesurer sa position par rapport aux étoiles.

M. de La Baume Pluvinel indique, de son côté, le principe d'un appareil zénithal formé d'un objectif et d'un bain de mercure ; l'axe optique de l'objectif est vertical et le bain de mercure est au milieu de la distance entre l'objectif et son foyer, de sorte que l'image d'une étoile vient se faire sur la dernière face du flint, où l'on place une plaque photographique.

La séance est levée à 4^h¾

Le Secrétaire

G. Bigourdan