Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 juillet 1907

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 juillet 1907
Créateur Bigourdan, Guillaume (1851-1932)
Contexte Volume 1906-1909
Date 1907-07-10
Contributeur Bigourdan, Guillaume (1851-1932); Fournier, François-Ernest (1842-1934);
Identifiant O1906_1909_085
Format 18,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès-verbal de la Séance du 10 Juillet 1907.

Présidence de M. l'amiral Fournier.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Lippmann expose une méthode pour la mesure [barré : directe] des différences de longitude. Cette méthode est directe et différentielle : _ directe parce qu'elle mesure des angles sans nécessiter l'évaluation du temps ; _ différentielle parce qu'elle donne les différences entre l'angle cherché et un angle déjà connu.

La différence de longitude entre deux stations est égale à la différence d'ascension droite des zéniths z et z' des deux stations considérées au même instant physique.

Cela posé, installons à la station A une lunette photographique qui suive les étoiles et munie, en outre, d'un collimateur nadiral qui projette, à chaque instant, sur le cliché l'image du zénith ; et faisons la même installation à la seconde station B. Enfin, supposons qu'un fil télégraphique permette d'éclairer simultanément et [barré : un instant seulement] les deux collimateurs.

On obtiendra ainsi sur les deux clichés, après développement, les deux zéniths z et z' que l'on peut traiter comme deux étoiles, de sorte que la réduction des clichés donnera la différence de leurs ascensions droites.

M. Poincaré résume un mémoire italien dans lequel on essaye d'expliquer théoriquement l'inutilité de la correction de Bouguer dans la réduction des observations du pendule.

M. le Col. Bourgeois dit que la réduction des observations de pendule faites au Pérou montre que la réduction devrait être intermédiaire entre ce que donne la formule de Bouguer et la seule correction par l'altitude.

M. Lippmann explique le fait que, en certaines régions, l'intensité de la pesanteur est indépendante du [barré : la] relief du sol : on peut supposer, dit-il, que la croûte terrestre flotte comme un radeau sur la masse sous-jacente ; dans ce cas la masse fluide déplacée est égale à la masse flottante et par suite il y a compensation en vertu du principe d'Archimède.

D'une manière plus générale, soit g1 la valeur de g qui aurait lieu, abstraction faite de la croûte terrestre ; soit μ la densité de cette croûte autour du lieu d'observation ; l'action de cette croûte est 2πμ, et on a

g = g1 + 2πμ

Si, en passant d'une station à une autre, l'accroissement de la pesanteur [barré : est] Δg est nul ; [barré : s'il ne l'est pas] c'est que

Δg1 = -Δ2πμ

c'est-à-dire qu'il y a compensation, comme si le principe d'Archimède intervenait.

La séance est levée à 4h

Le Secrétaire

G. Bigourdan

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Fournier, François-Ernest (1842-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1906-1909
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 juillet 1907”, 1907-07-10, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/5880

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