Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 janvier 1908

Procès-verbal de la Séance du 2 Janvier 1908.

Présidence de M. Darboux

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

<M. le Président rappelle que les obsèques de M. Janssen ont eu lieu samedi dernier : un discours composé par M. Radau a été lu au nom du Bureau ; on décide que ce discours sera inséré dans le prochain Annuaire et qu'on lui joindra [barré : le discours] <celui> prononcé par M. Deslandres au nom de l'Obs^re de Meudon, etc.>

Le Ministre de l'Instruction publique envoie ampliation de deux arrêtés relatifs à diverses indemnités accordées au personnel de service.

Le Président de R. Society remercie pour le télégramme que le Bureau <lui> a envoyé à l'occasion du décès de lord Kelvin.

Le Gouverneur général de l'Afrique occidentale exprime le vœu que son Service géographique puisse faire calculer par l'Observatoire de Montsouris les observations faites dans l'étendue du gouvernement de l'Afrique occidentale. Renvoyé à M. le C^t Guyou pour faire un projet de réponse.

M. Cirera [Cicera], directeur de l'Observatoire de l'Ebre prie le Bureau de lui accorder ses publications en échange de celles de cet Observatoire. Accordé.

M. Bourget demande, de son côté, que l'on accorde à l'Observatoire de Marseille 5 exemplaires de la Connaissance des temps et 2 de l'Annuaire. On ne prend pas de décision à ce sujet, parce que les exemplaires disponibles de [barré : la Connaissance des temps] <cette éphéméride> sont tous distribués, même le Bureau est obligé d'en acheter environ 50 exemplaires pour les distributions consenties jusqu'ici.

Mais il est décidé qu'une commission revisera la liste des personnes et des établissements auxquels cette éphéméride est envoyée. M. le Président nomme pour faire partie de cette commission MM. Bouquet de la Grye, Radau et Bigourdan.

M. le Directeur du Nautical Almanac Office <de Londres> demande, pour 1909 les perturbations de Mars produites par la Terre et par Jupiter, d'après les Tables de Le Verrier. Le Bureau décide d'envoyer à M. Downing ce qu'il demande.

M. Lebeuf écrit, à la date du 30 décembre 1907, qu'il transmettra incessamment les renseignements qui lui ont été demandés par le Bureau sur les ressources de son observatoire, en personnel comme en matériel.

M. le Président, après avoir pris l'avis du Bureau [barré : informe qu'il] écrit à M. le Ministre de l'Instruction publique afin de demander l'autorisation de procéder au renouvellement de son bureau.

L'Institut Géographique de Florence va procéder à la réimpression du Thesaurus Logarithmorum de Véga et il serait heureux de recevoir du Bureau communications des fautes qui ont pu être trouvées dans ce recueil célèbre.

M. le C^t Guyou rappelle la grande portée actuelle de la télégraphie sans fil et les essais récents faits par MM. Tissot et Férié [Ferrié], qui ont pu envoyer de Paris à Brest des signaux d'heure pour le réglage des chronomètres. Et il croit que le moment est venu de provoquer une entente internationale pour le [barré : choix des stations d'où l'on enverrait des signaux d'heure] <la création d'un ensemble de stations émettant des signaux d'heure.>

M. Poincaré signale l'existence d'une commission interministérielle présentée par M. Becquerel et avec laquelle il faudrait se mettre en rapport.

M. Hanusse craint que la proposition de M. Guyou nous mène fort loin, par exemple [barré : au bouleverseme] à l'adoption du méridien de Greenwich, et par suite au bouleversement de notre cartographie, etc. Il faudrait d'ailleurs prévenir <officiellement le ministre de la marine.>

M. Lippmann ne pense pas que ce soit là des conclusions nécessaires de la proposition faite : chaque pays enverrait son heure ; il suffirait d'un signal conventionnel pour le distinguer de celles des pays voisins.

Comme on a parlé des appareils, peut-être spéciaux, et coûteux, qui seraient nécessaires, M. Bigourdan rappelle qu'il a enregistré l'heure exacte avec un simple cohéreur à limaille et un appareil télégraphique Morse.

<M. Carpentier, qui construit actuellement <pour la flotte> des appareils de télégraphie sans fil, dit que pour les très grande distance il faut un appareil électrolytique qui ne permet pas l'enregistrement.>

Finalement il est décidé que le Bureau entendra officieusement M. Tissot afin d'être d'abord fixé sur les résultats qu'il a obtenus.

La Séance est levée à 5^h

Le Secrétaire

G. Bigourdan