Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 22 janvier 1908

Procès-verbal de la Séance du 22 Janvier 1908.

Présidence de M. Darboux.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Contrôleur des Mines, en résidence à Oran <M. Roux> demande, pour un lieu situé par 4°,8' de longitude Ouest de Paris et 34°,55' de latitude Nord :

1° L'azimut de la plus grande digression de la polaire

2° L'heure de cette plus grande digression orientale et occidentale, du 5 au 15 février prochain.

On donnera à M. Roux les renseignements qu'il demande <et qui d'ailleurs peuvent se trouver aisément dans l'Annuaire et dans la Connaissance des temps.>

Le Secrétaire de l'Université de Pensylvanie [Pennsylvanie] prie le Bureau d'accorder à cette Université l'échange de ses publications. On lui [barré : proposera] répondra que le Bureau [barré : peut] accepte l'échange de ses Annales contre les publications astronomiques de cette Université.

M. le lieutenant de V^au Tissot est introduit et explique les résultats qu'il a obtenus, avec M. Ferrié, pour la distribution de l'heure par le poste de télégraphie sans fil de la tour Eiffel. M. Tissot présente un [barré : poste] <appareil> récepteur très simple avec lequel on peut [barré : transmettre] recevoir des signaux dont l'origine est à 1000 milles.

M. le C^t Guyou revient sur sa proposition de demander la réunion d'une commission internationale qui serait chargée du choix des stations envoyant l'heure. <Cela paraît <croit-il,> d'autant plus urgent que déjà le port de Halifax, au Canada, a pris l'initiative d'envoyer ainsi l'heure aux bâtiments du large par la télégraphie sans fil> Quant à faire de nouvelles expériences, il les juge inutiles après ce que vient de dire M. Tissot. [barré : En même temps <mais> on pourrait demander au ministre de faire] Toutefois on pourrait, [mots barrés] <demander à> M. le Ministre de la Marine de faire <exécuter> des essais dans l'escadre du nord, par l'intermédiaire de Borda.

M. le Col. Bourgeois voudrait qu'on se préoccupât également d'envoyer l'heure à terre : un officier du service géographique a imaginé une [barré : échelle] antenne pliante en forme d'échelle qui peut atteindre un développement de 30^m ; on pourrait alors faire des déterminations de longitudes terrestres.

M. Bouquet de la Grye fait ressortir les simplifications que l'emploi de la télégraphie sans fil pourrait apporter dans la détermination des longitudes dans la région de l'Afrique occidentale française.

M. Hanusse voudrait que, outre les signaux d'heure, on transmit également [barré : aux navires du commerce] des renseignements météorologiques : cela engagerait les navires de commerce à se procurer l'appareil récepteur des ondes hertziennes. Mais il persiste à croire qu'il est encore prématuré de proposer la réunion d'une conférence internationale.

Enfin M. le Président clôt la discussion en proposant de charger M. Guyou de préparer un projet de lettre à M. le Ministre de l'Instruction publique sur la question que le Bureau vient de discuter.

La séance est levée à 5^h

Le Secrétaire

G. Bigourdan