Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 22 juin 1910

Procès-verbal de la Séance du 22 Juin 1910.

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La séance a lieu au Champ de Mars, dans les bâtiments de la télégraphie sans fil, où l'on doit inaugurer le service de la transmission de l'heure à grande distance.

Le Bureau avait invité le Président de la République et les Ministres, qui ont envoyé des délégués. Le matin même, le Ministre de l'Instruction Publique avait fait savoir qu'il assisterait à la séance ; mais, empêché au dernier moment, il s'était fait représenter par M. Bayet, directeur de l'Enseignement Supérieur. Un certain nombre de savants, de fonctionnaires, invités directement par le Bureau étaient aussi présents.

Le Président ouvre la séance par une conférence très brève [barré : où il] et rappelle comment l'idée de la transmission de l'heure par la télégraphie sans fil, est née au Bureau, [barré : et est entrée peu à peu dans l'application] <qui en a poursuivi progressivement la réalisation.>

Le Commandant Ferié [Ferrié] donne ensuite des détails techniques sur les appareils qui [barré : transmettent l'h] <envoient> dans la salle l'heure et les signaux de l'Observatoire, et les transmettent à l'organe électrique qui émet les ondes herziennes [hertziennes], et aussi sur les appareils récepteurs très simples et très sensibles qui reçoivent [barré : à distance] les ondes à grande distance, et mettent en relief le signal envoyé.

On fait [barré : ensuite] fonctionner les appareils eux-mêmes sous les yeux de l'assistance ; et le commandant Ferié fait visiter les différentes parties de l'établissement d'abord les salles actuellement occupées par les appareils en service, qui utilisent une puissance de 10 kilowatts, et les salles en préparation pour les appareils nouveaux qui disposeront d'une puissance de 50 kilowatts et permettront d'atteindre l'Amérique.

A la fin de la séance, le directeur de l'Enseignement supérieur et les représentants des divers ministères, prennent successivement la parole, et font ressortir [barré : d'une part] le grand intérêt que prend leur département à ces études nouvelles, et leur admiration pour les résultats remarquables qui leur sont présentés.

Le Président du Bureau les remercie de ces bonnes paroles et du concours qu'ils veulent bien apporter à l'entreprise.

La séance est levée à 5^h.

Addition – l'Amiral Fournier fait remarquer qu'il n'a pas pu assister à la séance de la Tour Eiffel, parce qu'il était ce jour là retenu à Calais par les obsèques du Pluviôse¹.