Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 avril 1911

Procès-verbal de la Séance du 5 Avril 1911.

Présidence de M. Bigourdan, Président

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président souhaite la bienvenue à MM. Gill & Foerster, correspondants, qui assistent à la séance.

Sur la proposition de M. le Président, la discussion est ouverte sur la question des éphémérides des étoiles fondamentales. M. Baillaud expose qu'en réunissant les catalogues de M. Auwers, Boss, Newcomb, Backlund & [barré : Hoff] <Hough>, il y a encore 3000 étoiles que l'on peut considérer comme fondamentales, & qui seront observées <dorénavant chacune> un grand nombre de fois. Il serait utile d'avoir les réductions au jour pour ces étoiles calculées à l'avance, & à cet effet, les directeurs des différentes éphémérides pourraient s'entendre pour se partager le travail. M. Gill approuve cette proposition.

M. Foerster dit que M. F. Cohn, est très favorable lui aussi à cette proposition.

Plus tard, suivant MM. Gill & Andoyer, [barré : y aura-t-il] <il y aura sans doute> lieu d'étendre l'application de ce principe de collaboration à d'autres questions.

M. Gill entretient le Bureau de la comparaison des observations de la Lune aux Tables de M. E. W. Brown, qui vont bientôt paraître.

M. Foerster parle du service de l'heure ; on a constaté par les envois de signaux horaires par T.S.F., que bien souvent les Observatoires n'avaient pas la même heure, à plus d'une seconde près. Il y aurait donc lieu d'établir un poste central qui recevrait les heures de tous les Observatoires, & en déduirait l'heure véritable ; de cette façon en outre, peut-être pourrait-on découvrir les lois des mouvements des pendules (qui sont certainement sensibles aux mouvements sismiques) et aussi les lois de la rotation de la Terre, qui comprend [barré : certai] des torsions.

M. Poincaré annonce que la [barré : détermination] mission chargée de la longitude Paris-Bizerte à l'aide de l'astrolabe a terminé ses travaux ; les résultats sont très bons au point de vue télégraphique, mais insuffisants au point de vue astronomique, les observateurs [barré : de Paris & de Bizerte] <des deux stations> n'ayant eu qu'une ½ soirée commune.

Sur la proposition de M. le Général Bassot, le Bureau émet le vœu que "Chaque Observatoire de France soit muni d'un appareil récepteur pour T.S.F." ; ce vœu sera transmis à M. le Ministre de l'Instruction Publique.

M. Foerster entretient le Bureau de la faillite prochaine du système des fuseaux horaires dans la vie pratique : on reviendra à l'heure locale, & on aura des cadrans indiquant à la fois l'heure légale & l'heure locale. M. Gill dit qu'il n'y a pas à craindre de voir adopter par le Parlement anglais, la loi qui propose d'avancer les horloges d'une heure pendant l'été.

La séance est levée à 4^h30^m.