Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 novembre 1911

Procès-verbal de la Séance du 8 Novembre 1911.

Présidence de M. Bigourdan Président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Albert Simon est autorisé par M. le Ministre à être employé pour ses travaux cartographiques, à titre temporaire.

M. Doubiago, directeur de l'Observatoire de Kazan, demande pour la Bibliothèque de cet établissement un exemplaire des Tables Ecliptiques des Satellites de Jupiter, par Damoiseau : on lui donnera satisfaction, quelques exemplaires restant encore disponibles.

M. le Président rappelle que le Bureau doit [barré : résoudre] <discuter> aujourd'hui, [barré : dans] la question de l'adoption sans réserves du méridien de Greenwich, comme méridien fondamental, dans la Connaissance des temps. Après quelques observations présentées par M. l'amiral Fournier & par M. Hanusse sur la répercussion d'une telle mesure dans les services de la marine & de l'Hydrographie, il est décidé [barré : que] à l'unanimité des votants, que M. le Président écrira [barré : aux] à MM. les Ministre de l'Instruction Publique et de la Marine, pour leur faire connaître que, conformément aux résolutions adoptées par le récent Congrès International des Ephémérides astronomiques, <& sous réserve de leur approbation> le Bureau des Longitudes se propose d'adopter dans le plus bref délai le méridien de Greenwich comme méridien fondamental dans la Connaissance des temps. [barré : si toutefois cette mesure reçoit leur approbation.]

La lettre envoyée au Bureau par M. Gonnessiat, au sujet des difficultés qu'il éprouve [barré : dans l'org] pour organiser la participation de l'Observatoire d'Alger au service central de l'heure est renvoyée à l'examen de M. le Commandant Ferrié.

Le dossier constitué par les lettres du R. P. Berloty, directeur de l'observatoire de Ksara (Syrie) est renvoyé à M. Baillaud, qui examinera les moyens de donner satisfaction [barré : à ses] <aux> demandes <d'instruments> qui y sont formulées.

M. Baillaud donne lecture d'une lettre de M. Lebeuf relative au service central de l'heure. M. l'amiral Fournier annonce que l'Observatoire de Montsouris enverra [barré : dans] très prochainement les observations qu'il a déjà faites pour [mot barré] collaborer à ce service. Il demande en outre que l'heure envoyée à la Tour Eiffel, pour être transmise par T.S.F., ne soit pas uniquement l'heure de l'Observatoire de Paris, mais une heure améliorée résultat d'une sorte de condensation des [barré : observati / heures obtenues] <observations faites> dans les différents Observatoires français, & transmises télégraphiquement à Paris ; pour donner à cette heure toute sa valeur, il serait d'ailleurs nécessaire de procéder au préalable à la revision des différences de longitudes entre Paris & tous les observatoires intéressés.

M. Baillaud répond qu' [barré : l'organe] une telle organisation est désirable au plus haut point, & que pour la faciliter, il [barré : sera nécessaire] conviendra que le Bureau demande à l'administration des Postes et Télégraphes, la franchise pour les télégrammes horaires.

Après une discussion à laquelle prennent part en particulier MM. Baillaud, Bassot, Deslandres & Hanusse, on décide de retenir la proposition de M. l'Amiral Fournier, [barré : pour] comme devant être réalisée dès qu'il sera possible, & il est entendu tout d'abord qu'une nouvelle circulaire sera [barré : envoyée] <adressée> à MM. les Directeurs des Observatoires <par les soins de M. Baillaud,> pour préciser les instructions qui leur ont été déjà données.

M. le Commandant Ferrié explique au Bureau qu'en France, il est impossible au public, particulièrement aux horlogers, de recevoir les signaux horaires, tandis que les pays voisins peuvent en profiter en toute liberté ; sans penser qu'il soit possible de rendre entièrement libre l'installation d'appareils récepteurs pour T.S.F. chez les particuliers, il demande si l'on ne pourrait pas établir dans les principales villes des instruments récepteurs <municipaux> susceptibles de fournir au public tous les renseignements qui lui sont utiles. M. Jobin parle dans le même sens, & après approbation unanime de la proposition de M. le Commandant Ferrié, celui-ci est chargé d'établir un projet de lettre dans ce sens ; cette lettre sera envoyée par le Bureau aux hautes autorités compétentes.

On décide en outre, <sur la proposition de M. Deslandres,> que M. le Commandant Ferrié rédigera une courte note sur l'initiative prise par le Bureau des Longitudes dans l'organisation des services radiotélégraphiques, note qui sera insérée dans l'Annuaire en préparation pour 1912.

M. le Colonel Bourgeois fait connaître au Bureau les résultats de [barré : l'expérience de dét] la détermination <par T.S.F.> de la différence de longitudes Paris-Bizerte entreprise au printemps dernier, sous les auspices du Bureau des Longitudes ; l'heure locale a été déterminée tant avec [barré : les] le cercle méridien qu'avec l'astrolabe à prisme ; la différence entre les résultats des deux méthodes se montre égale à 0^s,02 environ.

Après compte-rendu de la correspondance imprimée par le Secrétaire, la séance est levée à 4^h40^m.

Andoyer