Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 mai 1912

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 mai 1912
Créateur inconnu
Contexte Volume 1910-1913
Date 1912-05-08
Contributeur Bigourdan, Guillaume (1851-1932)
Identifiant O1910_1913_134
Format 18,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la séance du 8 Mai 1912.

Présidence de M. Bigourdan

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président rappelle que le Bureau a adressé une lettre au Sous-secrétariat <d’Etat> des Postes & Télégraphes pour demander s’il serait possible d’organiser un service de réception de l’heure par t.s.f. dans les différentes villes qui en feraient la demande. M. Frouin, directeur de l’exploitation télégraphique, a été délégué par le Sous-Secrétariat <d’Etat> pour apporter au Bureau diverses explications, et il est entendu à ce sujet.

M. Frouin ne voit aucune difficulté à l’organisation du service que demande le Bureau, à la condition que les municipalités intéressées s’engagent à couvrir les frais de premier établissement et d’exploitation. L’antenne et l’appareil récepteur des signaux radiotélégraphiques seraient installés dans le bureau télégraphique de la localité. Les frais d’installation pourraient s’élever de 500 à 700frs, y compris le prix de l’horloge à secondes. Quant aux frais d’exploitation, ils ne dépasseraient pas 200 à 300frs, et consisteraient principalement en un supplément de traitement à donner au receveur du bureau télégraphique.

En second lieu, le Bureau a demandé si les municipalités ne pourraient pas recevoir aussi par t.s.f. les dépêches météorologiques envoyées, comme l’heure, par le poste de la Tour Eiffel. Sur ce point M. Frouin fait des réserves : il estime que, tandis que la t.s.f. est incontestablement le moyen le plus approprié pour envoyer l’heure exacte, la transmission par fil est préférable pour l’envoi des dépêches météorologiques. Actuellement, 500 à 600 municipalités reçoivent la dépêche météorologique quotidienne et paient 20frs par semestre. Le contenu de la dépêche varie suivant les régions, tandis que par t.s.f. on ne pourrait envoyer qu’une dépêche uniforme qui n’intéresserait pas également toutes les villes de France. De plus, il semble qu’il y ait intérêt, d’une manière générale, à ne <pas> multiplier l’envoi de signaux hertziens afin de ne pas troubler la réception des radiotélégrammes.

Le Ct Ferrié fait remarquer que les centres d’aviation militaires demandent à recevoir les télégrammes météorologiques à 3h et 5h du matin, alors que les bureaux télégraphiques sont fermés, de plus les parcs d’aérostation sont, le plus souvent, très éloignés des bureaux télégraphiques. Dans ce cas particulier il est indispensable de pouvoir recevoir les télégrammes météorologiques par t.s.f.

M. Lallemand dit qu’il n’y a pas lieu de s’occuper des centres d’aviation militaires, qui peuvent évidemment recevoir gratuitement les dépêches météorologiques transmises par t.s.f., mais qu’il faut seulement envisager le cas de bureaux télégraphiques qui auront un poste récepteur pour recevoir l’heure. Il lui semble que ces bureaux pourraient aussi recevoir les dépêches météorologiques à la condition que les intéressés payent une taxe. Il en serait de même pour les centres d’aviation civils.

Au sujet de l’interdiction, pour les particuliers, d’établir des antennes réceptrices d’ondes hertziennes, M. Jobin expose les doléances des horlogers rhabilleurs et régleurs de la région de Besançon, qui se trouvent, par suite de cette interdiction, dans un état d’infériorité par rapport aux horlogers suisses. La possibilité d’avoir l’heure au bureau de télégraphe ne leur donnera pas entièrement satisfaction, car ils n’auront jamais l’heure que de seconde main. Peut-être pourrait-on, ainsi que l’a proposé M. Leroy, [barré : horloger] soumettre les horlogers, qui auraient une antenne, à une surveillance analogue à celle que l’on exerce chez les propriétaires de pigeons voyageurs.

En résumé, rien ne s’oppose à ce que les signaux horaires soient reçus dans les bureaux télégraphiques et quant aux dépêches météorologiques, il est à espérer que l’on trouvera le moyen de satisfaire les demandes en percevant une taxe spéciale.

Le Président profite de la présence de M. le Directeur de l’exploitation télégraphique pour le mettre au courant des démarches faites par le Bureau pour obtenir la convocation, à Paris, d’une conférence internationale à l’effet de faire adopter la station de la Tour Eiffel comme poste de transmission des signaux horaires. Il est donné lecture à M. Frouin de la note adressée au Ministre de l’Instruction publique et de la lettre d’envoi. M. Frouin dit que le sous-secrétaire d’Etat des Postes & télégraphes a répondu au Ministre des Affaires Etrangères qu’il serait préférable de réunir une conférence spéciale à Paris que de porter la question devant la conférence qui doit se réunir à Londres le 4 juin. Il serait à désirer que les invitations fussent reçues par les puissances invitées avant l’ouverture de la conférence de Londres.

Le Président remercie M. Frouin des explications qu’il a bien voulu donner.

Le Président signale à la correspondance une lettre de M. le Ministre de l’Instruction publique annonçant que des ordres ont été donnés pour que l’antenne de t.s.f. de l’Observatoire d’Alger soit laissée en place.

A l’occasion du 14 juillet, le ministre de l’Instruction publique demande quelles sont les propositions que fait le Bureau pour la légion d’honneur.

Le Gal Bassot transcrit des observations de la Lune faites à l’Observatoire de Nice en vue du calcul de l’éclipse de Soleil du 17 avril.

M. Schulhof a choisi dans la bibliothèque de M. Radau un certain nombre de livres dont Melle Radau fait hommage au Bureau. Une lettre de remerciements sera adressée à Melle Radau.

La séance est levée à 5h.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bigourdan, Guillaume (1851-1932)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 mai 1912”, 1912-05-08, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6157

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