Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 29 janvier 1913

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 29 Janvier 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président, revenant sur une question traitée à la dernière séance, expose au Bureau qu’il lui parait plus correct de remplacer l’attestation impersonnelle, signalant l’intérêt de la demande du père Berloty, par une lettre au Ministère de l’Instruction Publique avec prière de transmission au Département des Affaires Etrangères. Il donne lecture du texte qu’il a rédigé à cet effet.

M. Picard est d’avis qu’il est indispensable de faire en plus une démarche directe auprès des Affaires Etrangères.

M. Darboux pense que l’on devrait aviser [barré : par écrit] le père Berloty des mesures prises par le Bureau à son égard, au moyen d’une lettre qui remplacerait l’attestation prévue tout d’abord.

Le Bureau adopte l’ensemble de ces conclusions.

Le Président signale une dépêche de l’Amirauté Britannique, émanant de l’Hydrographie Office de Londres qui demande communication :

1° des Procès verbaux des séances des quatre commissions de la Conférence de l’Heure et de la commission exécutive provisoire

2° des vœux et résolutions adoptés pendant la durée du congrès

Ces documents seront envoyés aussitôt que la publication sera terminée et – dit le C^dt Ferrié, – le dernier bon à tirer étant donné, cela ne saurait tarder.

Le Président annonce qu’il a vu M. Lecointe de l’Observatoire de Bruxelles et qu’il a arrangé avec lui la question mentionnée à la séance précédente relativement à la transmission des procès verbaux de la Conférence de l’Heure.

Le C^dt Ferrié annonce que l’Allemagne a rétabli à Nauen près de Berlin le grand poste de télégraphie sans fil qui avait été démoli. La tour des signaux [barré : a] <aurait> 250 mètres de hauteur et l’antenne est très grande ; on disposerait d’une force de plusieurs <centaines de> [barré : 200] chevaux environ. [ce passage est rayé au crayon de papier : [barré : L’émission de signaux d’une pareille puissance amène une perturbation très considérable dans le fonctionnement des appareils de] La Tour Eiffel, dont la puissance est moindre en même temps que l’antenne est trop faible, <pourrait> se trouver [barré : actuellement] en <état d’> infériorité [barré : notable]].

Il faudrait, [barré : pour rétablir l’équilibre] <[au crayon de papier : améliorer la tour Eiffel]>, que l’on disposât d’une machine motrice double, ce qui est relativement facile à réaliser, et d’une antenne dont la capacité fut très étendue. Cette dernière condition exigerait, pour être réalisée, que l’antenne rayonnât autour de son centre actuel à une distance de 700 ou 800 mètres. L’intervention du Bureau aplanirait les difficultés qu’oppose la ville de Paris à ce projet.

Le Président soumet au Bureau un état indiquant les modifications à apporter aux instruments de longitude lui appartenant. La dépense à prévoir s’élève à [barré : 1000] 800 francs environ.

Le Président signale parmi les documents parvenus au Bureau :

1° Une lettre de M. Boccardi, de l’Obs^re de Turin à propos du choix des étoiles fondamentales que chacun doit calculer.

2° une lettre de M. Dohlin directeur de l’Observatoire de Stockholm relative à la détermination de la position géographique de l’Observatoire.

3° Une lettre de M. Charlier, D^r de l’Observatoire de Lund demandant, pour compléter sa collection un exemplaire des Annuaires des années 1896, 33, 38, 41, 43, 45, 47, 50, 54, 79. Des recherches seront faites pour savoir dans quelle mesure il sera possible de satisfaire à ce désir.

A cette occasion le G^al Bassot souhaite que l’on fasse revenir au Bureau les exemplaires des anciens Annuaires qui deviendraient inutiles aux Services Publics auxquels on les a distribués.

Le Bureau reçoit communication de l’état des heures de travail accomplies par les calculateurs pendant l’exercice 1912. Relativement aux chiffres déficitaires M. Darboux propose d’exiger des calculateurs qu’il accomplissent pendant l’exercice suivant la moitié de leur arriéré en les prévenant que c’est à titre de faveur que l’autre moitié leur est remise.

Sur la demande de M. Andoyer le Bureau rappelle aux calculateurs qu’aucun travail supplémentaire ne pourra être attribué à ceux qui n’auront pas consacré 2100 heures à leur travail supplémentaire.

[barré : Le B]

Le Bureau procède à l’élection d’un correspondant national ; M. Hanusse Directeur d’Hydrographie réunit l’unanimité des 10 suffrages exprimés.

Le Bureau procède ensuite à l’élection de trois correspondants étrangers.

MM. Auwers, Pickering et Cowell sont élus à l’unanimité des suffrages.

Le Bureau décide qu’il procèdera dans la séance prochaine à l’élection d’un correspondant national. Les titres des candidats proposés sont discutés.

Paris 30 Janvier 1913

Le Secrétaire

Ph Hatt