Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 février 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 février 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-02-05
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_172
Format 18,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 5 Février 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Après la lecture du procès verbal, le Bureau décide, pour préciser le sens des mots "travail réglementaire" des calculateurs, que ceux-ci sont tenus d’effectuer au minimum 2100 heures de travail par an. Il y a lieu d’interpréter dans ce sens le paragraphe 2 de l’article 4 du décret du 9 Janvier 1909.

Le Bureau reçoit notification du décret du 31 Janvier par lequel M. Renaud Directeur d’Hydrographie est nommé membre en service extraordinaire en remplacement de M. Hanusse admis au cadre de réserve.

Le Président signale :

Un envoi du gouvernement britannique consistant en un exemplaire corrigé de la table des positions géographiques. Transmis à M. Hanusse.

Une décision ministérielle accordant aux calculateurs des indemnités qui s’élèvent au total à 5450f.

Une lettre de M. de Galindez signalant une erreur de 10° sur la latitude de Santorin à laquelle les tables attribuent le chiffre de 26° au lieu de 36°.

Une lettre de remerciements du père Berloty.

M. Bigourdan a examiné les tables que le père Verschaffel a établies pour le calcul de la précession en partant de l’argument inverse. Le système est approprié au but spécial de la formation d’un catalogue pour l’époque de 1900 et très commode à ce point de vue. Il parait moins bien convenir <que celui des tables de Ristenpart> quand on envisage la généralité des cas.

La discussion est ouverte sur le phénomène signalé par M. Bigourdan dans la séance du 22 Janvier : reproduction par M. Fowler dans son laboratoire des raies de l’hydrogène qui apparaissent dans le spectre des étoiles. M. Lippmann dit que la théorie cinétique des gaz est impuissante à donner l’explication de cette influence réciproque de deux gaz au point de vue spectral, car on ne sait ce qui se passe au choc des molécules. Pourquoi l’action de l’Hélium sur l’Hydrogène est elle différente de celle de l’Azote ? Impossible de l’expliquer en invoquant les théories actuelles.

D’après M. Picard on ne saurait assimiler la production des raies du spectre à celle des harmoniques dans la vibration des corps électriques ; la présence de ces dernières dépendrait du carré 1/λ² de l’inverse de la longueur d’onde, tandis que la fréquence des raies du spectre ne dépend que de la première puissance 1/λ ; la différence de deux fréquences est encore une fréquence, conformément à la loi de Ritz. Un physicien français, professant en Suisse, M. Weiss, corrige la théorie cinétique par la considération de l’influence des magnetons ou atomes constituant de véritables aimants, laquelle deviendrait prédominante dans le phénomène de la production des raies. Mais cette théorie ultra-moderne attend encore la sanction de l’expérience.

M. Deslandres écartant toute considération théorique donne des renseignements intéressants sur les faits expérimentaux successivement découverts par les spectroscopistes ; il signale notamment la vérification de la loi de Balmer pour les spectres des métaux. L’hydrogène est un métal et présente trois séries de raies, l’une principale et deux secondaires dont l’une est nette et l’autre diffuse. Cette dernière est la série la plus connue ; la série de Pickering est la série nette ; la série principale est ordinairement dissimulée. L’adjonction de l’Hélium fait apparaître l’ensemble des raies existantes.

M. Bigourdan fait observer qu’il serait très intéressant, au point de vue de l’avenir du monde, de connaître les vitesses des molécules. Avec des vitesses trop grandes, l’hydrogène et l’hélium pourraient se perdre aux limites de l’atmosphère.

M. Lippmann est porté à admettre l’existence d’une force attractive qui suffira à empêcher une molécule de quitter la Terre. Revenant sur la question des raies il fait observer qu’à une température donnée leur position varie avec la pression fait difficile à expliquer avec la théorie cinétique.

Le Président signale une demande de M. Doublet, astronome à l’Observatoire de Bordeaux, à l’effet d’être autorisé à faire des recherches dans les archives du Bureau. Avis favorable.

Le Bureau procède à l’élection d’un correspondant national. Sur 11 suffrages exprimés :

M. Luc Picard [Picart] obtient 10 voix

M. Hamy 1 voix.

M. Luc Picard est déclaré élu. L’élection sera soumise à la ratification du Ministre.

Paris 7 Février 1913

Le Secrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 février 1913”, 1913-02-05, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6194

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_014108_A.jpg
FR751142302_006_014109_A.jpg
FR751142302_006_014110_A.jpg
FR751142302_006_014111_A.jpg