Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 12 février 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 12 février 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-02-12
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_173
Format 18,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 12 Février 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président souhaite la bienvenue à M. Renaud, Directeur du Service Hydrographique qui prend place parmi les membres du Bureau.

Le Président signale :

1° Une note par laquelle le Service Hydrographique demande combien d’exemplaires de la Connaissance des temps de 1912 il y aurait lieu de renvoyer au Bureau. La question sera examinée le plus tôt possible.

2° Une note de M. Cowell signalant un erratum à la page 126 du Nautical Almanac de 1916

3° Un avis de la Direction de l’Enseignement supérieur prévenant que le Bureau des Longitudes [barré : est] <sera> fermé le 18 Février.

4° Une lettre par laquelle l’Observatoire naval de Washington demande les coordonnées géographiques de l’Observatoire de Paris. Le Bureau ne peut répondre aujourd’hui qu’en donnant les chiffres de la C.T. qui se rapportent à la façade sud et à la marque de Cassini. Mais il conviendra de rechercher l’origine de ces chiffres et de les corriger au besoin avec les observations les plus récentes.

Le Président donne lecture d’un projet de lettre concernant une augmentation de traitement pour M. Claude.

M. Hatt présente au Bureau des cartes de navigation orthodromique établies par M. Gernez capitaine au long cours, qui projette la sphère sur un plan tangent au pôle au moyen de droites partant du centre. Tout grand cercle se projette suivant une ligne droite et tout parallèle suivant un cercle plus facile à construire que les hyperboles des cartes existantes dont le plan de projection est tangent le long de l’Equateur. Cet avantage et celui qui en résulte pour la construction des routes mixtes doivent sans doute compenser l’inconvénient de la suppression de la région équatoriale où du reste la loxodromie ne diffère pas beaucoup du grand cercle. Le Bureau appréciant ces avantages renvoie le mémoire et les cartes de M. Gernez à [barré : l’examen de] M. Renaud qui examinera si la Marine pourrait les utiliser pour la navigation.

M. Bigourdan communique un volume d’Observations micrométriques de Nébuleuses, publié par ses soins et plusieurs brochures reçues par Madame Henri Poincaré et qui lui ont semblé être destinées au Bureau.

Le commandant Ferrié annonce avoir appris de M. Hough que les opérations d’essais de longitude entre Paris et Arlington pourraient sans doute se faire en Mars, mois encore favorable dans la région parisienne. On attend pour être fixé des renseignements sur les conditions météorologiques des Etats-Unis à cette époque.

M. Bigourdan présente au Bureau le volume qui vient de paraître des procès verbaux de la Conférence Internationale de l’Heure. Il signale l’urgence qu’il y aurait à faire porter aux Affaires Etrangères les exemplaires nécessaires. Le Bureau décide qu’il y a lieu de faire le plus tôt possible cet envoi et adresse ses remerciements au Gal Bourgeois pour l’assistance qu’il veut bien lui donner en cette circonstance.

M. Andoyer a lu dans les A. N. que M. Freundlich est à la recherche de photographies <du ciel> prises pendant une éclipse de Soleil afin de vérifier la théorie d’Einstein concernant l’influence de la gravitation sur la lumière. Il doute que l’on puisse obtenir des épreuves utilisables.

M. Lippmann est d’avis que la théorie d’Einstein repose sur une équivoque, sur une interprétation fausse de langage.

M. de la Baume Pluvinel a lu le mémoire de M. Fowler qui a provoqué la discussion de la séance précédente et interprète d’une autre manière les résultats obtenus. Les raies de l’hydrogène qui sont invisibles quand le gaz est à l’état de pureté dans les tubes à incandescence sont celles qui apparaissent dans le spectre des étoiles les plus chaudes. Leur disparition avec l’hydrogène pur tient à la grande conductibilité de ce gaz qui empêche le tube de s’échauffer par le passage du courant. En mélangeant de l’hélium la conductibilité devient moins grande et le mélange peut s’échauffer au point de faire apparaître les raies comme dans le spectre des étoiles.

M. Lippmann objecte à cette théorie que la température des tubes à décharge a été trouvée de 150° au maximum au moyen de la méthode Doppler. A son avis il conviendrait de remplacer le mot incandescence par celui de luminescence ; il peut y avoir vibration très rapide avec amplitude très faible de sorte qu’il y aurait production de lumière sans chaleur. Les deux manifestations sont indépendantes l’une de l’autre.

Le sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 12 février 1913”, 1913-02-12, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6195

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