Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 26 février 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 26 février 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-02-26
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_175
Format 18,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 26 Février 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Hanusse, qui assiste à la séance, remercie le Bureau de l’avoir élu correspondant.

Le Président signale

1° des lettres de MM. Cowell et Luc Picard [Picart] remerciant le Bureau de leur élection.

2° une dépêche ministérielle (matériel) relative à la comptabilité de la Conférence de l’Heure

Il donne de meilleures nouvelles de la santé de M. Tessier secrétaire bibliothécaire.

M. Darboux a reçu la visite de M. Doublet consécutive à sa demande précédente de consulter les archives du Bureau des Longitudes. M. Andoyer fait observer qu’il convient de renvoyer M. Doublet à M. Maire bibliothécaire à la Sorbonne chargé de la conservation de ces archives.

Le gal Bourgeois communique au Bureau les résultats des observations astronomiques exécutées à Nice et à Montsouris par les capitaines Lamotte et Lévèque [Levesque] à l’effet de déterminer les latitudes et la différence de longitude de ces deux stations en se servant de l’astrolabe et de la méthode des coïncidences. Les observations de longitude ont donné le chiffre : de 0h19m51s.34 qui ne diffère que de 0s.07 du résultat obtenu par les observations méridiennes.

Les latitudes obtenues ont été successivement :

Montsouris 48°49’17".66 au lieu de 17".77

Nice 43 43 17.06 …………… 16.90

Ces résultats prouvent en faveur de la précision de la méthode. L’Astrolabe est à ce point de vue comparable au Cercle méridien, mais les calculs sont plus longs.

Le Gal Bourgeois remet au Bureau deux mémoires relatant ces observations. Ils seront conservés aux archives.

On reprend la discussion sur la rédaction de la Connaissance des temps.

Le Président a reçu une lettre de l’Al Fournier, qu’une indisposition empêche d’assister à la séance, disant qu’après conférence avec le Cdt Guyou ils déclarent tous deux n’avoir rien trouvé à supprimer dans la rédaction actuelle de la C. T.

M. Bigourdan se demande s’il n’y aurait pas intérêt pour les astronomes à inverser l’importance relative des éphémérides horaires et méridiennes de la Lune, en donnant plus d’importance à ces dernières contrairement au système actuel.

M. Andoyer verrait un inconvénient grave à cet échange les tables horaires étant fondamentales et servant au calcul des Méridiennes qui sont moins précises. Il pense que l’on pourrait réduire de moitié l’éphéméride horaire en la donnant de 2 en 2 heures. Il supprimerait volontiers les éléments pour le calcul des occultations, qui occupent une cinquantaine de pages de la C. T. en ne conservant que la liste des étoiles occultées à laquelle M. Bigourdan souhaite que l’on ajoute les limites en latitude. Enfin M. Andoyer se propose de modifier un peu les éphémérides des planètes.

Contrairement à une opinion exprimée, les membres du Bureau semblent d’avis que le nombre des étoiles de la C. T. n’est pas trop considérable.

Le Président fait observer que la question de la réforme ne parait pas encore mûre et propose d’en renvoyer l’examen à MM. Bigourdan et Andoyer qui apporteront des propositions fermes au Bureau. Ainsi en est-il décidé.

La discussion est reprise sur la rédaction de l’Annuaire. M. Darboux estime qu’il y a de grande économies à faire du coté des données physiques et chimiques. Les densités des minéraux sont trop nombreuses ; il y a quantités de chiffres qui n’intéressent que les spécialistes et qu’ils peuvent trouver dans le volume publié des constantes physiques. Les tables concernant la thermochimie sont trop chargées ; en les réduisant aux données indispensables on ferait tenir en 10 pages ce qui en occupe 50. En résumé M. Darboux propose de réduire à 150 les 300 pages concernant les données physiques et chimiques.

M. Lippmann est d’avis qu’il faut que la moyenne des gens instruits trouvent dans l’Annuaire les tables concernant les substances usuelles : les densités [en ?] dilatations des métaux, des matériaux employés pour la construction, des verres, des pierres précieuses, de certains liquides organiques tels que les essences, les huiles, les alcools ; les indices de refraction ; les points de fusion ou d’ébullition ; les tensions de vapeurs ; la notice sur les points critiques. Mais il n’y <a> aucun intérêt à conserver la totalité des minéraux connus et surtout des substances organiques.

M. Lallemand fait observer que les traités avec l’éditeur fixent un minimum de dépenses au dessous duquel il n’y a pas d’intérêt à descendre. M. Andoyer réplique qu’il est possible de compenser un supplément de dépenses de la C. T. par une économie sur l’Annuaire ; la considération du minimum n’est applicable qu’à l’ensemble des deux publications annuelles du Bureau.

Le Président pense qu’il convient de laisser toute liberté à l’un des membres du Bureau qui, sous sa responsabilité, pratiquera les suppressions et modifications dans l’Annuaire, d’après le programme général approuvé par la réunion ; il propose de confier ce mandat à M. Lippmann qui l’accepte en demandant un mandat impératif pour la réduction de moitié des tables physiques et chimiques. Le Bureau donne son assentiment.

M. Picard signale certaines erreurs ou contradictions dans les données physiques.

M. Andoyer rappelle qu’il importe d’avoir la copie en Juin afin que l’Annuaire n’éprouve pas de retard dans sa publication.

M. Darboux demande l’installation au Bureau d’un poste téléphonique supplémentaire avec un détecteur à cristaux pour la réception des signaux horaires de la tour Eiffel. Le Président entamera des négociations à ce sujet avec l’Administration de l’Institut.

28 Février 1913

Le sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 26 février 1913”, 1913-02-26, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6197

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