Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 avril 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 avril 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-04-02
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_180
Format 19 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 2 Avril 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président communique une dépêche de Melle Janssen annonçant la mort de sa mère. Le Bureau adresse à Melle Janssen l’expression de ses respectueuses condoléances.

Le Président prévient le Bureau qu’il sera reçu à l’Elysée samedi prochain 5 Avril à 6h¼.

Le Ministre de l’Ion Puque communique au Bureau la copie d’une lettre par laquelle l’Ambassade d’Allemagne demande 1° Si la nouvelle manière de compter les heures de 0 à 24 a donné de bons résultats 2° Si elle a été bien accueillie par le public. – Le Président répondra que les services administratifs, en particulier celui des chemins de fer se louent de la réforme et que le public n’a fait entendre aucune réclamation à son sujet.

Le Président communique encore :

1° Une lettre du Ministère des Affaires Etrangères, transmettant des corrections de positions géographiques envoyées par l’Amirauté britannique. Renvoyées à M. Hanusse.

2° Une lettre de M. Dodwell, directeur de l’Observatoire d’Adélaïde qui, désirant établir des communications par T.S.F. sur le modèle de la tour Eiffel, demande un exemplaire de la brochure du Cdt Ferrié ; il serait heureux aussi de recevoir les publications du Bureau des Longitudes. M. Dodwell signale également une erreur de la liste générale des étoiles fondamentales à propos du n° 890, 2651 Lacaille dont la déclinaison devrait être -51°50’ au lieu de -51°40’

3° Une lettre de l’attaché naval [barré : d’Amérique] <des Etats-Unis> qui demande l’autorisation de traduire le mémoire sur la longitude de Bizerte

4° Des rectifications de M. Boquet au sujet de coordonnées d’étoiles

5° Des remerciements de M. Moureaux au sujet de l’envoi des procès verbaux de la Conférence.

M. Darboux fait observer que l’apparition quelques années à l’avance de la C. T. rend inefficace la publication des errata qui n’ont ainsi qu’une valeur documentaire. M. Andoyer propose, avec l’approbation du Bureau, de les publier au fur et à mesure de leur découverte dans le Bulletin Astronomique.

M. Andoyer entretient le Bureau de la modification prochaine des éphémérides de la C. T. par l’adoption décidée pour 1916 du méridien de Greenwich. Jusqu’à présent toutes les indications relatives au Soleil à la Lune et aux planètes <étaient> [barré : se] rapportées au méridien de Paris ; en particulier la page de gauche des tables du Soleil concernait l’époque du passage du Soleil au méridien de Paris. M. Guyou s’est demandé, dans une lettre à M. Andoyer, si les indications "Temps moyen à midi vrai à Paris" qui sont essentielles pour la marine dans les Observations de longitude, ne devraient pas être exceptionnellement conservées, l’adoption du méridien de Greenwich n’étant décidée en principe qu’au point de vue de l’heure légale et les considérants de la loi du 9 mars 1911 ayant expressément réservé la question des longitudes que l’on devrait continuer à compter du méridien de Paris.

D’accord avec M. Andoyer, le Bureau décide qu’il n’y a pas lieu de rompre l’unité de la C. T. qui désormais sera calculée tout entière pour le méridien de Greenwich comme le diront le titre même du recueil et les explications qui s’y trouveront. Les observateurs ont certainement eu l’occasion de se servir du N. A. [Nautical Almanac] ; ils n’auront pas plus de difficultés à tenir compte dans la nouvelle C. T. de la correction de longitude entre Paris et Greenwich. Mais en attendant que l’on ait pu modifier la graduation des cartes marines, il conviendra de mettre en garde les observateurs soit par une note insérée au bas des pages qui sont habituellement consultées par les marins, soit au moyen d’un titre approprié en tête des colonnes qui concernent le Soleil.

Quant aux tables des positions géographiques il y a lieu de réserver l’adoption définitive de la réforme jusqu’à ce que M. Renaud absent en ce moment, ait pu faire connaître l’opinion de la Marine.

M. Bigourdan soulève la question du chiffre qu’il y a lieu d’adopter pour la longitude de Greenwich. La loi du 11 Mars 1911 définit l’heure légale au moyen d’une correction de 9 minutes 21 secondes sans préciser qu’il s’agit de Greenwich dont la longitude est en réalité de 9m20s93. C’est ce chiffre que le Bureau décide d’employer pour la rédaction de la C. T. en considérant que celui de la loi est approché à 1s près, approximation bien suffisante pour les usages civils.

M. Deslandres fait connaître au Bureau qu’il sait de bonne source que la cession de l’observatoire météorologique de Trappes au ministère de la Guerre est un fait accompli. Elle a été consentie par la famille Teisserenc de Bort sous la réserve que les observations de haute atmosphère instituées par le fondateur fussent continuées. Le commandant actuel des services de l’aéronautique militaire est disposé à demander les crédits nécessaires mais il craint que le ministère ne s’en désintéresse et pense que l’intervention directe du Bureau serait efficace à ce point de vue.

M. Darboux tout en s’intéressant depuis longtemps à l’Observatoire de Trappes considère qu’il n’y a rien d’absolument urgent qui justifie une intervention directe qui manquerait un peu de correction, auprès du ministère de la Guerre et son avis partagé par le Bureau, est d’écrire au Ministre de l’I. P. pour lui exposer la question et le prier de faire les démarches nécessaires auprès de son collègue de la Guerre afin que l’œuvre de M. Teisserenc de Bort fut continuée.

M. Andoyer pense que l’on pourrait saisir l’occasion de la visite prochaine du Bureau au Ministre de l’I. P. pour lui exposer verbalement la question.

M. Darboux demande au Bureau de se prononcer au sujet d’une démarche directe auprès du ministre et exprime l’avis que la question de Trappes pourrait également être recommandée à la bienveillante attention de M. le Président de la République.

Le Bureau est unanime à conclure dans ce sens.

M. Claude informe le Bureau que la tour Eiffel a reçu des communications tout à fait satisfaisantes d’Arlington et que dès à présent la détermination de la longitude peut être considérée comme assurée ; l’approximation sur laquelle on pourra compter atteint 0s.03.

M. Claude signale [barré : toute] la complaisance apportée par le poste de T.S.F. de Nauen à faciliter le délicat travail de la tour Eiffel, en suspendant ses communications pendant toute la nuit. Il demande que des remerciements soient adressés à la Société Telefunken à ce sujet.

Le Président prie M. Claude de rédiger la lettre qu’il signera.

7 mars 1913

Le Sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 avril 1913”, 1913-04-02, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6202

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