Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 avril 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 avril 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-04-30
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_184
Format 18,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 30 Avril 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président signale au Bureau :

1° Une dépêche du ministère de l’Instruction Publique demandant qu’on lui transmette, avant le 25 Mai, les propositions pour la légion d’honneur et les décorations académiques.

L’Amiral Fournier rappelle à cette occasion la proposition pour [barré : les palmes académiques] <la médaille des vieux serviteurs> déjà faite en faveur du gardien de bureau Bruel et qui n’a pu être accordée.

2° une lettre de la maison Hachette demandant des renseignements sur l’heure universelle.

3° Une lettre de M. Elouard qui désire savoir s’il a le droit d’installer une antenne pour recevoir les signaux radiotélégraphiques. – On lui répondra d’adresser sa demande aux Postes et Télégraphes.

4° Une circulaire du comité du monument Schiaparelli.

M. Bigourdan communique au Bureau un article des "Astronomische Nachrichten" annonçant la mort de M. Ristenpart directeur de l’Observatoire de Santiago du Chili. Il rappelle que cet observatoire était précédemment dirigé par un astronome français M. Obrecht, M. Ristenpart était nommé depuis peu de temps et sa mort a du surprendre l’établissement en pleine période de transformation. M. Bigourdan souhaiterait que l’influence française pût renaître au Chili.

M. Darboux craint que l’on ne trouve difficilement chez nous un candidat ; les Français n’aiment pas, en général, à s’expatrier. Il signale M. Jules Coulet, agent universitaire à Paris, professeur à la faculté des lettres et directeur du musée pédagogique de la rue Gay Lussac, comme pouvant donner des renseignements utiles sur la situation des Français à l’étranger et patronner les candidatures /au Chili/ d’astronomes de bonne volonté.

M. Lallemand a reçu une lettre de M. Hinks de Cambridge qui a entendu pour la première fois le 27 Avril, les signaux de la tour Eiffel et demande des renseignements et des instructions, qu’il publiera, sur le régime qui sera inauguré le 1er Juillet. Il se propose de recommencer la longitude de Cambridge.

M. Baillaud croit que M. Hinks vient d’être nommé professeur à Londres.

M. Darboux dit que ce doit être à l’"Imperial College" de création récente. M. Eddington, d’autre part, aurait remplacé Sir George Darwin comme "Plumian Professor" à Cambridge.

M. Deslandres donne des renseignements intéressants sur Sir Norman Lockyer et sur l’Observatoire de South Kensington qu’il est question de transférer ailleurs.

Le Président demande au Bureau l’autorisation d’utiliser les deux instruments méridiens lui appartenant, pour permettre aux astronomes américains de s’exercer à la pratique des observations en vue de l’opération franco-américaine de la longitude. Il espère, d’autre part, que le gal Bourgeois voudra bien consentir à prêter l’instrument similaire dont il dispose.

Le gal Bourgeois prêtera bien volontiers l’instrument mais il ne peut le faire sans y être autorisé par un décret du chef de l’Etat, si l’instrument doit sortir de France.

M. Darboux demande si l’opération doit se faire en 1913 ou en 1914.

Le Président répond qu’il vaudrait mieux commencer cette année-ci, au mois d’Octobre. Au point de vue Observateurs et instruments nous serons prêts en France ; on pourra faire partir M. Simonin qui doit l’observer en Amérique. Il sera nécessaire de demander un crédit de 40 000f au ministère de l’Instruction Publique. MM. Renaud et Ferrié font observer que sans doute la participation [barré : financière] des ministères de la Guerre et de la Marine est acquise à l’opération de longitude. La question du personnel à détacher pendant un temps assez long est plus délicate à cause de la pénurie actuelle d’officiers instruits.

D’après l’Al Fournier et le Gal Bourgeois il manque actuellement 100 officiers de marine et 2050 officiers de [barré : ministère de la Guerre] <l’armée de terre>.

Le Bureau approuve les propositions du Président.

M. de la Baume Pluvinel présente au Bureau une carte [barré : manuscrite] de l’éclipse de Soleil du 21 Aout 1914 qu’il a construite avec les données du N. A. La trajectoire de l’éclipse centrale traverse le nord de la Norvège et de la Suède et la Russie pour aboutir à la Mer Noire. La carte résume les indications météorologiques probables qui peuvent être utiles pour le choix de l’emplacement de l’Observation. La nébulosité qui est considérable en Norvège décroît jusqu’au Sud de la Russie et le choix de la Crimée pour une station d’observation parait s’imposer.

Paris 3 Mai 1913

Le Sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 avril 1913”, 1913-04-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6206

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