Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 mai 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 mai 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-05-21
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Darboux, Gaston (1842-1917);
Identifiant O1910_1913_187
Format 18,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 21 Mai 1913.

Présidence de M. Darboux

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président informe le Bureau qu’à la suite d’une demande du gouvernement allemand, transmise par le ministère des Affaires Etrangères, il a été expédié le Lundi 19 Mai, par l’intermédiaire de ce ministère, 17 exemplaires du volume des procès-verbaux de la Conférence Internationale de l’Heure et un nombre égal d’exemplaires de la brochure : Réception des signaux radiotélégraphiques transmis par la tour Eiffel. Le Bureau approuve cet envoi.

Le Président signale, parmi les pièces de la correspondance :

1° Un faire part de la mort de M. Mariano Leal, directeur de l’Observatoire météorologique de Léon (Mexique).

2° Une lettre de M. Carpe, chronométreur officiel, demandant des renseignements concernant les heures et les longitudes ; renvoi à M. Roques-Desvallées [Rocques-Desvallées].

3° Une lettre de M. Stoll, sujet Suisse, – connu pour ses travaux géographiques antérieurs et recommandé par le Gal Bourgeois – qui se propose d’explorer la partie septentrionale du Spitzberg et demande au Bureau de lui prêter un certain nombre d’instruments. On répondra à M. Stoll que le Bureau s’intéresse à ses travaux mais regrette de ne pouvoir satisfaire à sa demande, ne possédant que des instruments propres aux travaux astronomiques ou géodésiques de haute précision.

4° Une lettre de M. Robert Sylvain, de Valgorge (Ardèche) relative au calendrier.

L’Amal Fournier signale deux demandes d’instruments reçues par l’Observatoire de Montsouris :

1° de M. de Payer qui, en vue d’une exploration dans les régions arctiques désirerait un astrolabe. – Le Bureau estime que cet instrument ne serait d’aucune utilité dans les latitudes élevées.

2° de M. Genouillac, qui demande également à l’Observatoire de lui prêter un astrolabe, en vue d’une exploration dans le Golfe Persique. Le Gal Bourgeois appuie la demande en se portant garant de la compétence de M. Genouillac. M. Jobin offre au Bureau de prêter un instrument si l’Observatoire de Montsouris n’en a pas de disponibles. Le Bureau estime qu’il y a lieu de consentir à ce prêt et remercie M. Jobin de son concours éventuel.

L’Aal Fournier communique une lettre par laquelle le Cdt Guyou exprime le vœu que le Bureau s’associe à sa proposition de demander au Ministre de la Marine de rendre réglementaire à bord des navires de la flotte l’Extrait de la Connaissance des temps, pour le Service des passerelles.

Les perfectionnements qui ont été réalisés, depuis 1912, pour cette publication la rendent éminemment propre à servir d’éphéméride en tant qu’il s’agit de la détermination du point. Elle ne serait pas suffisante pour les observations astronomiques plus précises, celles par exemple, que l’on fait à terre pour régler les montres. Son emploi ne supprimerait nullement celui de la C. T. et ce serait une dépense insignifiante pour la marine que de délivrer les deux publications à tous les navires de la flotte.

L’Al Fournier, ainsi que M. Renaud, s’associent à la demande du Cdt Guyou.

M. Andoyer est tout disposé à s’associer à la demande, mais voudrait qu’il fût entendu que l’Extrait ne deviendra pas assez parfait pour remplacer la C.T. que le Bureau ne pourrait plus publier si la Marine renonçait à acquérir les 500 exemplaires qui lui sont réservés actuellement. Il rappelle à cette occasion, que lors du Congrès des Ephémérides il avait été décidé que l’on ne publierait pas d’édition nautique de la C.T. Sous ces réserves, il donne toute son approbation à la proposition du Cdt Guyou.

Le Bureau charge M. Renaud d’être son interprète auprès du Ministre de la Marine pour lui présenter le vœu qu’il forme, avec le Cdt Guyou, en faveur de cette proposition.

M. Renaud informe le Bureau que la question du remplacement du méridien de Paris par celui de Greenwich, sur les cartes du Service Hydrographique est actuellement en discussion au Sénat à propos du vote du Budget ; une somme de 25 000 francs étant prévue pour opérer ce changement en 1913. Si, comme tout le fait prévoir, le crédit est accordé, on commencera immédiatement ce travail en choisissant tout d’abord les cartes générales de navigation.

M. Andoyer demande si le Service Géographique va suivre l’exemple de la Marine. Le Gal Bourgeois répond que les longitudes absolues ne présentent pas grand intérêt pour la Guerre qui n’a besoin que de positions relatives. Il ne pense pas qu’il y ait lieu, pour le Service géographique de l’Armée, de renoncer au méridien de Paris qui continue à être légal.

M. Lippmann demande quelle méthode on compte employer pour déterminer la vitesse de propagation des ondes herziennes [hertziennes].

Le Cdt Ferrié est en train de rédiger une note résumant la question et concluant en faveur d’une certaine méthode. Il présentera sa note dans la prochaine séance.

Le Cdt Ferrié prépare également une note concernant les différents procédés opératoires à employer pour les échanges radiotélégraphiques entre Paris et Arlington.

Le Gal Bourgeois dit que, dans une dizaine de jours, on aura des résultats concernant la différence de longitude Paris-Arlington. Il ajoute que les communications télégraphiques sont notablement plus difficiles dans le sens Arlington Paris qu’en sens inverse. Toujours il se produit, dans le premier cas, des perturbations qui gênent la réception des signaux.

Le Cdt Ferrié s’est préoccupé de ces difficultés ; sa note en tiendra compte. L’une des principales concerne la perception des signaux de trop courte durée au moyen du procédé téléphonique. Les américains eux-mêmes n’ont jamais entendu les points. Il semble presqu’indispensable de recourir à l’enregistrement des signaux par les procédés photographico-chimiques.

Le Gal Bourgeois propose de prier M. Abraham, professeur à la Sorbonne de venir donner des explications au Bureau au sujet de cette méthode dont il est l’inventeur.

Le Cdt Ferrié appelle l’attention sur l’importance qu’il y aurait à vérifier les appareils automatiques d’émission et d’enregistrement avant de s’en servir pour les opérations de longitude. Il pense, d’autre part, employer le diapason comme instrument de mesure du temps dans la détermination de la vitesse de propagation des ondes hertziennes. Le diapason permet d’apprécier 1/10 000 de seconde et la vibration se prolonge facilement pendant une minute.

M. Carpentier signale des expériences très curieuses où l’entretien des vibrations du diapason est obtenu au moyen d’un archet à mouvement continu et cela sans interruption de la période.

Le Président se demande si les Américains seront prêts à entreprendre les opérations de longitude dès le mois d’Octobre.

Le Cdt Ferrié pense qu’il n’y a aucun intérêt à commencer en Octobre, mois qui présente des conditions météorologiques très médiocres au point de vue de la transmission des ondes.

22 Mai 1913

Le Sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Darboux, Gaston (1842-1917)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 mai 1913”, 1913-05-21, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6209

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