Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 13 août 1913

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 13 Août 1913.

Présidence de M. Baillaud.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne communication d’une lettre de M. le Ministre de l’Instruction Publique adressée au D^r du Bureau International de l’Heure relative aux divers Etats qui, à ce jour, ont répondu à la convocation pour la Conférence de l’Heure.

M. le Président indique que la séance d’ouverture du Congrès fixée primitivement par les Ministères de l’Instruction Publique et des Affaires Etrangères au Lundi 20 Octobre à 3 heures de l’après-midi, pourra, d’accord avec eux, être remise le même jour, soit à 9 heures du matin soit à 5 heures du soir en raison de la séance de l’Académie.

M. le Président donne connaissance d’une lettre adressée au Pt du Bureau Int^l de l’Heure relative aux difficultés d’installation du centre horaire de Tombouctou, qui, selon toutes prévisions, ne sera pas en état de fonctionner avant 1915.

M. le Président donne lecture d’une lettre du Gouvernement brésilien, communiquée par le Ministre de l’Instruction Publique, ayant trait à sa participation au Congrès de l’Heure et décrivant les quatre fuseaux horaires du Brésil. Pour ce dernier point, M. Renault [Renaud] en demande communication pour la Marine.

M. le Président fait part au Bureau d’une lettre de M. le Ministre de l’Instruction Publique, Président du Conseil, l’informant des diverses désignations d’observateurs pour la détermination de la différence de longitude Paris-Washington et lui notifiant que le crédit extraordinaire de 64.000 frs pour les frais de l’opération est actuellement en instance.

Les membres présents, et notamment M. le Général Bassot, soulèvent la question des avances immédiates à faire aux membres de la mission qui partiront les premiers et expriment l’espoir que les difficultés administratives pourront être facilement résolues, comme toujours en pareil cas.

M. le Président communique en outre les lettres suivantes :

1° de M. le Ministre de l’Instruction Publique au P^t du Bureau International de l’Heure, le priant de se mettre en relations avec M. Le Cadet Directeur de l’Observatoire Central de l’Indo-Chine, à l’effet d’affilier cet observatoire au Service International de l’Heure.

2° de l’observatoire de la Nouvelle-Zélande demandant, si en raison de son éloignement des stations existantes de T.S.F., il peut employer pour ses transmissions horaires une longueur d’onde de 1000 mètres.

M. le D^r du Service Hydrographique donne communication des résultats de la Mission de M. le L^t de vaisseau Dupuy-Dutemps au Haut-Yang-Tsé, notamment d’une série de positions géographiques du Cours du Fleuve entre [T-Chang et Sui-Fou ?]. Sur l’avis du Bureau ces positions seront insérées dans la Table des Positions Géographiques.

Monsieur le Directeur entretient le Bureau de diverses questions que soulève l’adoption du Méridien de Greenwich pour les Cartes de la Marine. La Chambre a voté un crédit pour placer sur les Cartes Marines l’origine des longitudes à Greenwich. Le Ministre n’a pas encore approuvé le travail de gravure nécessité par cette mesure, mais on espère que la décision ministérielle interviendra à bref délai.

Monsieur le Directeur demande au Bureau s’il ne verrait pas d’intérêt de compter les longitudes de 0° à 360° dans le sens de l’Est au lieu de les compter de 0° à 180° dans deux sens Est et Ouest.

On pourrait ainsi envisager une solution qui présenterait certains avantages et qui consisterait à prendre comme méridien origine l’anti-méridien de Greenwich. Ce méridien serait voisin du détroit de Behring. Dans ce cas, on compterait les longitudes de 0° à 360° vers l’Est et il n’y aurait aucune discontinuité dans la région de l’Europe Occidentale.

C’est cette dernière solution qui a prévalu pour la carte aéronautique, tandis que la première a été adoptée pour la Carte internationale au 1/1.000.000 en cours d’exécution.

M. le Directeur fait remarquer en outre qu’il serait plus facile de se servir de la notation 0°-360° en ce qui concerne les relèvements et les corrections magnétiques pour la résolution de divers problèmes nautiques.

M. le Général Bassot fait quelques observations au sujet du « changement de jour » résultant de l’une ou l’autre disposition.

Monsieur Renaud demande si chaque pays n’a pas une ligne de changement de jour.

Monsieur Baillaud pense que, dans cette question, les raisons de Nautique sont plus à considérer que les raisons de Longitudes.

MM. Baillaud et Bassot font remarquer que les Anglais et les Allemands sont également intéressés par cette question de discontinuité et que, cependant, ils continuent à inscrire les longitudes de leurs cartes Est et Ouest. Il semble difficile de se séparer d’eux en cette circonstance.

La discussion se termine sans qu’il ait été pris une résolution ferme sur la question posée.

La séance est levée à 4^h¼.

Le secrétaire provisoire :

A. Jobin