Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 novembre 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 novembre 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-11-05
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_214
Format 19 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 5 Novembre 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A propos du procès verbal, le Gal Bassot constate que le Bureau a délibéré au sujet du transfert de l’Observatoire et demande si cette question lui sera soumise lorsqu’elle sera définitivement posée.

Le Président répond qu’à ses yeux les réflexions échangées à la dernière séance ne constituent pas une délibération. Il y a déjà eu, à propos du transfert de l’Observatoire de Paris, une procédure entre le Ministre le Conseil de l’Observatoire et son directeur. Mais aucune décision n’a été prise et les corps savants n’ont pas été consultés.

Le Gal Bassot estime que cette consultation est très désirable et rappelle qu’antérieurement la question du transfert avait déjà été soumise aux délibérations de l’Académie des sciences.

Le Président signale une lettre de M. Lesprée demandant la brochure des signaux radiotélégraphiques publiée par le Bureau et envoyant un mandat poste à cet effet. Renvoi à M. Gauthier-Villars

Le Gal Bourgeois rend compte des démarches qu’à la demande du Bureau, il a faites auprès du ministre de la Guerre pour faire obtenir des récompenses honorifiques aux officiers américains qui ont facilité à la mission française de longitude l’accomplissement de sa tâche. Le Ministre de France consulté a fait connaître que tout officier ou fonctionnaire américain susceptible d’être décoré est tenu de demander une autorisation au Gouvernement des Etats-Unis et ces demandes sont invariablement refusées. Le Ministre de la Guerre est donc d’avis qu’il sera préférable de remplacer les décorations proposées par des lettres de remerciements.

Le commandant Ferrié souhaite que le Bureau entende le lieutenant de vaisseau Gignon qui revient de Washington et pourra donner les renseignements les plus circonstanciés sur le début des opérations de longitude.

Le Président souhaite la bienvenue à M. Gignon et lui donne la parole.

M. Gignon rappelle que la mission française dont il faisait partie était allée à Washington pour mettre au point la question des communications électriques entre l’Observatoire et le poste de signaux de T.S.F. Les Américains ont fait le meilleur accueil à la mission mais ont demandé que l’installation de ses appareils n’apportât pas de perturbations à leurs propres dispositifs qu’ils désiraient conserver. On a pu toutefois intervenir et corriger sur certains points leurs procédés impropres à éliminer des erreurs. Malheureusement le chronographe de M. Abraham est arrivé en mauvais état ; on a du l’écarter en réservant son emploi futur si M. Abraham pouvait le réparer.

On était convenu en France d’employer pour les comparaisons les coïncidences acoustiques. Les américains ne comptant pas employer cette méthode avaient imaginé un système de comparaison par coïncidences graphiques en faisant inscrire le battement d’un chronomètre temps moyen parallèlement à celui de la pendule sidérale. De cette manière ils obtiennent une comparaison continue.

On a pu entendre la tour Eiffel le lendemain de l’arrivée de la mission française.

Une mission Américaine à Haïti devait procéder à des opérations de longitude et a utilisé les signaux de T.S.F. échangés avec Paris.

La Société Telefunken n’a pas pu interrompre ses opérations qui étaient très gênantes pour les observateurs ; force a été de modifier l’heure des communications.

D’autre part l’Observatoire de Washington avait demandé le concours du Coast Survey mais n’a pu l’obtenir, celui-ci étant occupé à une détermination de longitude entre Washington et Berlin en utilisant les signaux de la Société Marconi qui opère en passant par les Açores.

Le Président remercie vivement M. Gignon de sa communication et le prie de conférer avec les observateurs pour les faire bénéficier des notions qu’il a acquises de visu.

M. Gignon dit qu’en résumé les appareils apportés par M. Abraham se superposeront aux autres mais ne les remplaceront pas.

Le Président dit que la chose était entendue par avance.

M. Gignon ajoute, au sujet des récompenses à décerner aux officiers Américains que l’Ambassadeur de France reconnait leur opportunité absolue mais déclare très fermement qu’aucune proposition de décoration ne sera acceptée par eux.

M. Darboux fait observer que cependant les américains recherchent beaucoup les décorations ; il est vrai que ce sont des particuliers indépendants du gouvernement.

Le Cdt Ferrié est d’avis que des distributions de vases de Sèvres remplaceraient avantageusement celle de décorations ; il pense que l’on pourrait les obtenir du Gouvernement français.

M. Gignon dit que l’Ambassadeur en parlant des lettres de remerciements a beaucoup insisté sur la question de forme. Le plus souvent celle-ci est assez négligée en France. Il recommande de rédiger les lettres de remerciements sur du beau papier à entêtes artistiques si possible, d’employer des écritures très soignées et de revêtir les lettres de la signature d’un personnage important.

-

Le Président a reçu la visite de Mme Fenon [Fénon] venue pour demander si l’Observatoire ou le Bureau serait disposé à acquérir une pendule astronomique qui lui reste, la meilleure que son mari ait construite. Le prix en serait de [en haut de la page : Suite du procès verbal du 5 9bre 1913] 5 à 6000 francs. Le Président doute qu’il y ait en France un établissement qui soit dans le cas, ou qui ait le moyen de faire cette acquisition. De toute façon une étude préalable de l’instrument deviendrait nécessaire.

Le Gal Bassot pense que l’on pourrait acheter la pendule en demandant un crédit au Ministre.

M. Darboux estime qu’un essai préalable s’impose c’est la seule chose à laquelle on puisse songer actuellement.

Le Président demande s’il faut engager Mme Fenon à faire essayer la pendule.

M. Darboux est d’avis que Mme Fenon ne pourra que gagner à ce que cette étude soit entreprise.

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M. Darboux a vu M. Raveau et croit pouvoir donner au Bureau l’assurance de l’entière bonne volonté de ce consciencieux serviteur.

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M. Bigourdan présente au Bureau une brochure de M. Doublet sur l’Histoire de l’Heure.

Il fait observer d’autre part que dans les catalogues d’étoiles doubles les positions sont indiquées par ordre de constellations. Ne serait-il pas possible de donner dans l’Annuaire une table permettant de connaitre les limites ou AR et [D ?] des principales constellations ?

M. Darboux et M. Picard font tous deux observer que la meilleurs solution répondant au désir de M. Bigourdan serait une Carte céleste portant une graduation et indiquant les limites des constellations.

Le Bureau charge M. Bigourdan d’étudier la question et de lui apporter une propositio ferme sur la table à introduire dans l’Annuaire. – Séance levée à 4h½

8 Novembre 1913 Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 novembre 1913”, 1913-11-05, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6236

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