Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 25 février 1914

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 25 février 1914
Créateur Jobin, Amédée (1861-1945)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1914-02-25
Contributeur Jobin, Amédée (1861-1945); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1914_1918_008
Format 18,4 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 25 Février 1914.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu [barré : et adopté.]

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Darboux fait remarquer, au sujet du procès-verbal, que le Bureau des Longitudes s’est désintéressé de la question du monument de Villiers [Villers-sur-Mer ?] dans une précédente séance et que l’Académie s’est appuyée sur cette décision du Bureau pour prendre une résolution analogue. M. Darboux entretient le Bureau des [barré : la] souscriptions en cours pour élever un monument à Laplace, à Henri Poincaré, à Lacaille.

[barré : M. Darboux]

Au point de vue [mots barrés] du Conseil scientifique de l’Observatoire de Trappes, M. Darboux pense qu’il devrait comprendre, en plus du représentant du Bureau des Longitudes, un représentant du Bureau Central Météorologique et demande que le Président écrive à M. le Ministre de la Guerre dans ce sens.

Après ces observations, le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

M. le Pt signale à la correspondance :

1° Une lettre de M. le Dr de l’Observatoire royal de Hong-Kong rendant compte que, par décision du Gouverneur de la Colonie, l’Observatoire doit coopérer au Service international de distribution de l’Heure, et demandant des renseignements techniques divers sur l’installation nécessaire, notamment sur les pendules automatiques. [barré : Il lui sera adressé la brochure de 1913 sur cette question.]

2° Une lettre d’un Ingénieur aéronaute demandant des conseils sur la route aérienne la meilleure pour la traversée de l’Atlantique. Transmis à M. [barré : le Gl Bourgeois] <Renaud> qui fera donner les renseignements de distance <et météorologiques> par le Service [barré : Géographique] <Hydrographique> [barré : et les renseignements météorologiques [vents, courants etc.] par le Service / Bureau central Météorologique]

M. Bigourdan remet en discussion la question de la nature des objectifs et systèmes optiques à employer pour la photographie du Soleil à la prochaine éclipse.

M. Jobin signale une combinaison d’un objectif photographique à court foyer, avec un objectif apochromatique spécial divergent placé entre le 1° objectif et son plan focal et fournissant une image agrandie de celle qu’avait donné le 1° objectif. M. Bigourdan observe que cette combinaison est analogue à celle employée autrefois pour le passage de Vénus qui, bien que conduisant à des instruments un peu plus longs avait l’avantage de permettre, par suite de la formation d’une image réelle au foyer du 1° objectif, de disposer dans son plan un réticule photographiable sur la plaque. Ce dispositif [barré : et] permettait dès lors de repérer les divers points de la photographie du soleil malgré les déformations possibles que donnerait [barré : l’obj] le 2° objectif.

M. Lippmann indique dans cet ordre d’idées un objectif de 2 mètres de foyer environ qui donnerait une image du soleil de 2cm environ, image reprise par un objectif photographique à 4 verres pour donner sur la plaque photographique une image de 10cm. Il conviendrait pour avoir tous les détails du phénomène au moment de l’éclipse totale d’employer une plaque photographique de 30cm / sur 30cm.

M. Bigourdan demande à M. Lippmann d’étudier la question des plaques plus spécialement sensibles au vert, en raison de la note dominante de la coloration du phénomène donnée par le vert du coronium.

M. le Pt demande au Bureau son avis sur la question des personnes et membres du Bureau qui se rendront à l’audience du Président de la République. La délégation du Bureau aura la composition habituelle. D’autre part, MM. Driencourt, Lévêque, Abraham Lt de vaisseau Gignon de la 1° Mission de Washington, Mrs Simonin et le Capitaine Carrier de la 2° Mission, les 5 membres de la mission américaine présents à Paris, seront convoqués.

M. Lippmann présente au Bureau quelques observations sur l’aptitude de l’oreille à distinguer deux bruits distants d’un instant très court. Il a installé dans son laboratoire de la Sorbonne un appareil qui met en évidence cette sensibilité de l’oreille, qui dans diverses expériences sur diverses personnes a atteint 1/700 de seconde.

Une expérience très simple permet de s’en rendre compte immédiatement. Il suffit de laisser tomber sur une table 2 crayons maintenus d’abord verticalement de manière que les pointes soient distantes de 1cm d’abord. En les lâchant simultanément [barré : en réal] d’une hauteur de 5cm au-dessus de la table on obtient une vitesse de chute de 1cm à la seconde et par suite deux bruits distants de 1”/100. On peut rapprocher les points de quelques millimètres, ce qui met en évidence des sensibilités de l’ordre de celles annoncées par les divers expérimentateurs de la méthode des coïncidences à l’oreille et notamment M. Claude.

M. Lippmann décrit ensuite un dispositif émetteur d’étincelles pouvant être utilisé dans l’émission radiotélégraphique de signaux horaires coïncidant avec une précision de l’ordre de la sensibilité de l’oreille avec les battements d’un pendule transmis par téléphone. L’appareil est basé sur l’emploi d’un pendule [barré : tournant] <conique> qui oscille au dessus d’un cercle horizontal portant 2 bornes mobiles. [barré : On règle la position de ces 2 bornes sur le] On dispose les conducteurs de manière que le circuit téléphonique soit fermé à chaque contact du pendule sur les bornes et on règle celles-ci de manière à entendre [barré : successivement] 2 battements successifs de la pendule, en même temps que le bruit de fermeture du circuit électrique sur chacune des bornes. Sur une observation de M. le Ct Ferrié M. Lipmann [Lippmann] pense qu’il est préférable de se servir du bruit de la fermeture, plus net que celui de la rupture.

Sur une observation de M. Picard [barré : entre] sur le retard entre le contact et le lâcher de l’étincelle, M. le Ct Ferrié [barré : pense] <observe> qu’elle n’est que de l’ordre du 1/10.000 de seconde.

Cet appareil est réalisé au laboratoire de M. Lippmann. Pour sa forme définitive on pourrait comme pendule [barré : tournant] <conique> utiliser celui fonctionnant comme moteur du Télégraphe Beaudot [Baudot].

La séance est levée à 4h15

Le secrétaire provisoire :

A. Jobin

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 25 février 1914”, 1914-02-25, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6254

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