Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 27 mai 1914

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 27 mai 1914.

Présidence de M. Deslandres v.p.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président communique au Bureau :

1° Une dépêche du Ministère des Affaires Etrangères, transmettant un envoi du Service Géographique belge relatif aux tables des positions de la Connaissance des temps.

Communiqué à M. Renaud.

2° Une dépêche du Ministère de la Guerre (Direc^on de l’Aéronautique) informant le Bureau que le programme des travaux à exécuter à l’Observatoire de Trappes comporte :

1° des expériences de sondages des hautes régions de l’atmosphère par ballons libres non montés, conformément aux dispositions adoptées par le fondateur de l’Observatoire.

2° des observations rapprochées du sol, et à moyenne altitude, faites dans l’intérêt immédiat de l’aéronautique militaire.

Les résultats des premières recherches seront transmises [sic] à la commission internationale d’aérostation scientifique à Strasbourg. Le général Bernard, signataire de la lettre ministérielle, se propose de faire communiquer au Bureau une copie des documents [barré : trans] envoyés à Strasbourg, ainsi que les résultats des recherches concernant l’aéronautique militaire, et demande si cette proposition est de nature à satisfaire le Bureau.

M. Deslandres demande qu’avant de répondre au Ministre pour le remercier et accepter sa proposition, on lui laisse le temps de parler, en son nom particulier, au G^al Bernard, pour préciser certains détails.

M. Bigourdan annonce que M. Lowell, directeur de l’observatoire de Flagstaff, l’a chargé de communiquer au Bureau les résultats des observations spectroscopiques concernant l’atmosphère de Mars ; résultats d’où l’on devrait conclure à l’existence de la vapeur d’eau dans cette atmosphère. Ces observations sont dues à M. [Frank-Veray ?].

M. Deslandres craint que l’interprétation de ces observations ne soit fautive, car, d’après les travaux de M. Campbell, il semble que l’on ne puisse pas dès à présent affirmer que la vapeur d’eau soit plus abondante dans l’atmosphère de Mars que dans celle de la Lune.

M. de la Baume-Pluvinel fait remarquer que les observations de M. Campbell ont été faites à 4000^m de hauteur.

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M. Bigourdan communique au Bureau des informations provenant d’une personne qui reçoit tous les jours les signaux de la Tour Eiffel, et qui a remarqué une différence très notable entre les signaux de 10^h, qui laissent beaucoup à désirer et ceux de 10^h45^m qui sont en général parfaits.

Le Col^el Ferrié convient que les signaux de 10^h laissent souvent à désirer ; ils sont difficiles à réaliser dans les conditions automatiques qui leur sont dévolues. Le shema [schéma] de ces signaux est très compliqué ; les constructeurs ont fait leur possible pour satisfaire au programme qui leur a été imposé ; malgré tout, il se produit des défectuosités dans le fonctionnement de ces appareils trop délicats. Il y aurait un grand intérêt à ce que les signaux internationaux eussent un shema plus simple, et l’on pourrait sans doute trouver un dispositif permettant de compléter à la main ce qui exigerait un rouage trop complexe pour être produit automatiquement. A l’appui de cette assertion, le C^el Ferrié lit des extraits d’un article de Sampson dans le bulletin de la Société Royale Astronomique <de Londres>, article dont la conclusion est qu’à la Tour Eiffel, les signaux horaires présentent des écarts compris entre +0^s,2 et -0^s,2, et que la moyenne générale est exacte à 0^s,06 près.

M. Bigourdan rappelle qu’il a communiqué au Bureau un type de calcul de corrections tabulaires qui permettent de passer des positions apparentes des étoiles à leurs positions moyennes. On pourrait insérer ces tables annuellement dans la Connaissance des temps en leur consacrant deux pages de texte. Le calcul de réduction, qui demande une demi heure dans les conditions ordinaires, est achevé en quelques minutes au moyen de ces tables.

M. Andoyer a l’intention d’insérer dans la C.T. de 1917 une série de tables qui rempliront le même office que celles qui ont été proposées par M. Bigourdan. Ces tables feront l’objet d’un supplément, qui sera renouvelé tous les cinq ans.

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M. Renaud présente au Bureau, au nom de M. Driencourt, Ingénieur hydrographe en chef, une brochure publiée par le Service Hydrographique de la Marine sous le titre :

Comparaisons radiotélégraphiques des pendules et des Chronomètres

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Séance levée à 4^h¼

Le Sécrétaire du Bureau

Ph Hatt

30 mai 1914