Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 juin 1914

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 juin 1914
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1914-06-17
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Deslandres, Henri (1853-1948);
Identifiant O1914_1918_025
Format 18,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 17 Juin 1914.

Présidence de M. Deslandres V.P.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président communique au Bureau

1° Une lettre par laquelle l’Académie des sciences de Vienne remercie le Bureau des condoléances qui lui ont été adressées à l’occasion de la mort de M. Suess.

2° Une lettre du « Survey Department » de Gizah, qui se plaint que les Annales, qui lui ont été annoncées, ne soient point parvenues à destination.

On s’informera au Service des échanges internationaux.

3° Une lettre que le Gardien de Bureau Bruel adresse au Ministre, pour demander un supplément de retraite, justifié par les fonctions qu’il a occupées depuis 15 ans au Bureau.

Transmis au ministre avec avis favorable.

4° Une circulaire du comité central des armateurs de France, annonçant la publication de « l’Annuaire de la Marine Marchande » répertoire complet de tout ce qui concerne le commerce maritime.

Le Bureau décide l’achat de ce volume.

5° Une lettre du ministère des Affaires Etrangères transmettant de la part de l’Ambassadeur des Etats-Unis le volume VIII des publications du Naval Observatory de Washington.

On accusera réception au Ministre.

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M. Baillaud informe le Bureau de l’arrivée à Paris de M. Wytram [Wittram], astronome russe, qui vient organiser les opérations de la longitude Paris-Poulkovo. Il accompagne un capitaine, qui fera les observations astronomiques, et participera aux échanges télégraphiques, et il retournera en Russie après son installation. Les instruments de ces deux astronomes sont malheureusement retenus par la douane, ce qui retarde le commencement des opérations. On fait le possible pour que cette situation anormale prenne fin. M. Wytram viendra rendre visite au Bureau dans la prochaine séance. Son compagnon ne connait pas le Français, mais fort heureusement, il y a à l’Observatoire un stagiaire qui parle le Russe.

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M. Renaud signale les modifications qu’il y aurait lieu d’apporter au tableau de l’Annuaire, concernant les « Grandes profondeurs des Mers ». Il cite, entre-autres, la mer du Nord, dont les limites paraissent être mal définies, car le tableau indique une profondeur de 347m qui ne saurait convenir à un bassin connu et fréquenté par les pêcheurs pour sa profondeur médiocre. Une autre anomalie consiste dans les indications à un mètre près de profondeurs, de plusieurs <milliers de> mètres et qui ne sont guère connues qu’à une approximation de 100 mètres environ ; ce sont évidemment des traductions trop fidèles de brasses en mètres qui en sont cause.

Le Bureau charge M. Renaud de refondre le tableau des profondeurs, en y consacrant plusieurs pages si cela est nécessaire.

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M. Lowell, directeur de l’Observatoire de Flagstaff dans l’Arizona, présente au Bureau des photographies de spectres recueillis sur les images de Mars. Il signale cette particularité que la fente du spectroscope tournée parallèlement à l’équateur de la planète, les raies caractérisant la vapeur d’eau font à peu près défaut, tandis qu’elles sont très visibles quand cette fente est orientée suivant l’axe polaire. Ce sont évidemment les glaces de la calotte polaire qui, lors de leur fusion, produisent une humidité assez grande dans cette région ; tandis que les régions équatoriales sont très sèches.

Il convient de prendre ces photographies en hiver, au moment où notre atmosphère est la moins humide. M. Lowell et ses collaborateurs ont toujours constaté plus d’oxygène dans l’atmosphère de Mars que sur la Lune. Il signale encore les découvertes faites par le Dr Schleiffer [Slipher] des vitesses radiales considérables de certaines nébuleuses, vitesses atteignant de 300 à 1000 kilomètres par seconde. Celle de la Vierge présente une apparence rappelant certaines particularités de Saturne.

Le Président signale la très grande importance des dernières découvertes de M. Lowell, d’accord avec les travaux de Max Wolf à Heidelberg, et le remercie vivement au nom du Bureau, de sa communication.

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M. Picard donne lecture au Bureau du projet de lettre à M. Gauthier Villars, proposant de lui payer pour la feuille supplémentaire d’Extrait de la C. des T. le même prix que pour la Connaissance des temps elle-même. Le Bureau approuve la rédaction.

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21 Juin 1914

Le Sécrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Deslandres, Henri (1853-1948)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 juin 1914”, 1914-06-17, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6271

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