Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 mars 1915

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 17 Mars 1915.

Présidence de M. Deslandres

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture des deux dépêches ministérielles qui figurent à la correspondance manuscrite : la première, du 10 mars 1915, transmet les notices individuelles qui doivent être remplies par les fonctionnaires du Bureau et annotées par le Président.

La deuxième, également du 10 mars 1915, transmet les résultats obtenus par les américains pour la détermination, par la T.S.F., de la différence de longitude entre Paris et Washington, ainsi que pour la vitesse de translation des ondes hertziennes. Cette dépêche est d’ailleurs identique à celle qui a été lue à la séance du 20 janvier dernier par M. Renaud et dont il a bien voulu nous fournir une copie. A cette même dépêche est joint le rapport de la mission française, qui s’est rendue à Arlington pour les opérations préliminaires, rapport qui a été transmis au ministère de l’Instruction publique par M. Henri Abraham, professeur à la faculté des sciences de l’Université de Paris et membre lui-même de cette première mission.

Au sujet de cette dépêche M. Renaud fait remarquer qu’il a lu et transmis au Bureau copie d’une note de M. Driencourt, Ingénieur hydrographe en chef, qui explique pourquoi les résultats obtenus par la première mission qui a observé à Arlington ne sont pas comparables à ceux des américains qui, eux, ont opéré au nouvel Observatoire <Naval> de Washington. Le rattachement géodésique de l’une des stations à l’autre est en effet entaché d’une erreur par suite <de l’incertitude> de la déviation de la verticale qui [barré : n’est pas la même dans les deux stations] <est très variable aux environs de Washington.>

M. le Président rend compte ensuite de la démarche dont il s’était chargé auprès de M. le Directeur de l’Enseignement supérieur, au sujet de la lettre qui a été adressée au Ministre, le 10 décembre 1914, pour obtenir la radiation des correspondants allemands figurant sur la liste des membres du Bureau. M. Lucien Poincaré, mis au courant de cette première démarche, ne pense pas qu’il soit utile de voir le Ministre pour cet objet ; il pense qu’il faudrait lui exposer de nouveau le désir manifesté [barré : par le Bureau] et qu’il entrera volontiers dans la voie qui lui sera tracé. Le Bureau ayant voté, dans sa séance du 9 décembre 1914, la radiation des correspondants dont il s’agit par six voix contre trois, il est décidé que M. le Président adressera au Ministre une nouvelle demande motivée.

M. Bigourdan, ayant l’intention de rédiger pour l’Annuaire de 1916 une notice sur les pressions moyennes en France, demande le nombre de pages dont il pourrait disposer

La séance est levée à 16^h45^m

Pour le Secrétaire

le Secrétaire-Bibliothécaire

J. Tessier