Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 avril 1915

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 14 avril 1915.

Présidence de M. le Vice-Amiral Fournier

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A propos du procès-verbal de la dernière séance, M. Darboux fait remarquer que c’est lui l’auteur de la proposition de demande d’audience au Président de la République et au Ministre de l’Instruction publique. Ce procès-verbal a d’ailleurs été rectifié.

M. Baillaud constate que ce qui concerne la différence de longitude par T.S.F. entre Paris et Bizerte a été passé sous silence. On avait dit que les Annales du Bureau qui contiennent le rapport de M. Renan sur cette différence de longitude ne renfermait pas celui de la mission Driencourt dont la détermination avait été faite au moyen de l’astrolabe. Il résulte des éclaircissements fournis que la mission Driencourt a bien donné les résultats qu’elle a obtenus, mais qu’elle n’a [barré : pas] <[mot illisible]> présenté [barré : de rapport] <qu’une note qui a été insérée dans les Comptes-Rendus de l’Académie des sciences Vol. 152 p. 1152. Voir la note de M. Driencourt annexée à cette séance.

M. Baillaud annonce aussi qu’avant de communiquer le recueil d’éphémérides chinoises, qu’il a reçu par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, il en fait traduire la préface, qui est en caractères chinois, et dont la traduction n’est pas encore achevée.

M. le Président dépouille la correspondance manuscrite qui comprend, d’abord une lettre de M. Coindet par laquelle il fait connaître qu’il lui est impossible d’accepter sa nomination de calculateur temporaire au Bureau des Longitudes, ensuite deux dépêches ministérielles : la première, datée du 9 avril 1915, demande le Compte d’administration de l’exercice 1914, qui devra être envoyé au Ministre avant le 30 avril ;

la seconde transmet l’ampliation d’un arrêté, en date du 9 avril 1915, par lequel le Ministre sanctionnant la délibération prise par le Bureau des Longitudes dans sa séance du 9 décembre 1914, rapporte l’arrêté du 15 mai 1909 qui nommait M. Foerster, ancien directeur de l’Observatoire de Berlin, Président du Comité international des Poids et Mesures, Correspondant du Bureau des Longitudes.

M. Baillaud donne lecture de la lettre qu’il a rédigée pour appuyer, auprès de M. le Superintendent de l’Observatoire naval à Washington, la demande qui lui a été adressée par M. l’Ingénieur hydrographe en chef Driencourt pour le prier de faire déterminer la différence de longitude astronomique entre le pylône T.S.F. d’Arlington et le nouvel Observatoire naval.

M. le Général Bassot présente l’observation suivante au sujet de la radiation de M. Foerster du nombre des correspondants du Bureau : M. Foerster ne pouvant être prévenu du nouvel arrêté ministériel qui le concerne, il se peut qu’il se présente, après la guerre, à l’une des séances du Bureau, suivant l’invitation qui lui en a été faite lors de sa nomination. L’incident serait alors fort délicat à résoudre. La justesse de cette observation est reconnue. On s’en remettra au temps pour prendre un parti.

Au sujet de la nécessité où l’on se trouve de diminuer le nombre des calculs nécessités par la rédaction de la Connaissance des temps, Monsieur Andoyer lit la note suivante reproduite en entier au procès-verbal :

« Dans une des dernières séances, incidemment, à propos de la réduction nécessaire qu’il faut apporter aux heures de travail, en supprimant les calculs superflus, j’ai été amené à parler de mon intention de ne plus donner à l’avenir qu’au dixième de minute près et celles des autres phénomènes à la minute ronde.

J’étais déjà assuré, ainsi qu’on n’en devait pas douter, par la correspondance que j’entretiens d’une façon permanente avec les Directeurs du Nautical Almanac à Londres et de l’American Ephemeris à Washington, de ne rencontrer de leur part aucune objection, bien au contraire.

Afin cependant qu’aucun doute ne puisse subsister à cet égard, je communique au Bureau les deux extraits textuels suivants des lettres nouvelles que j’ai provoquées formellement sur ce point :

1° De la Direction du Nautical Almanac

Mars 2, 1915

……… « We shall also be quite satisfied to have the eclipses of the satellites to 0,1 of a minute and the other phenomena to 1 minute. »

2° De la direction de l’American Ephemeris :

Mars 23, 1915

……… « Your proposal to give the time of the eclipses of Jupiter’s satellites to the tenth of a minute has my full approval. »

Je joins à ces extraits définitifs une phrase d’une lettre antérieure de M. Cowell.

16 octobre 1914.

« I entirely agree with you that it is expedient to shorten the calculations for Jupiter’s satellites and save unnecessary expense »

La séance est levée à 16^h15^m

Pour le Secrétaire,

le Secrétaire-Bibliothécaire

J. Tessier