Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 16 juin 1915

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 16 Juin 1915.

Présidence de M. Hatt puis de M. Deslandres

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Au sujet du dernier procès-verbal, M. Darboux fait observer que M. Lallemand a bien voulu se charger de reviser l’article métrologique de l’Annuaire.

M. le Président donne lecture de la correspondance manuscrite qui comprend :

1° une décision ministérielle, en date du 12 Juin 1915 autorisant le Bureau des Longitudes à employer, en qualité de copiste, à titre temporaire et pendant la durée des hostilités, M^lle Claire Laurent, domiciliée 2 rue Croupie à Montrouge. Elle recevra pour ce service, à dater du 1^er Juin courant, une indemnité non soumise à retenues, calculée sur le taux de 0^f,40 l’heure et dont le montant ne pourra excéder 50 francs par mois. Cette allocation sera imputée sur les crédits inscrits au chapitre 60 du budget de 1915.

2° Une dépêche ministérielle transmettant un arrêté, portant la date du 12 Juin 1915, par lequel M. Devirrès [Diverrès ?], 1^er maître de manœuvre en retraite, est délégué dans l’emploi de gardien de bureau stagiaire en remplacement de M. Bruel, admis à faire valoir ces droits à la retraite.

<Il y a aussi deux lettres l’une de M. le Général Bassot qui donne sa pleine adhésion à la proposition de faire adjoindre au Bureau comme 4^ème membre en Service extraordinaire M. le Directeur du Bureau Central météorologique de France, l’autre de M. le commandant Guyou, qui [barré : la] refuse son adhésion.>

M. Bigourdan signale qu’il a constaté quelques divergences entre la liste des positions moyennes des étoiles qui figure dans la Connaissance des temps pour 1917 et celle des étoiles fondamentales donnée en supplément à la Connaissance des temps de 1914.

Au sujet de la proposition de M. Darboux d’insérer dans l’Annuaire une table indiquant la durée d’éclairement des façades des édifices, M. Andoyer, partant d’une idée générale, a construit pour la latitude de 45° et pour les déclinaisons du Soleil de 8° en 8° deux graphiques, l’un avec l’azimut du soleil, l’autre avec sa hauteur.

M. Renaud, sur le même sujet, présente aussi un [barré : nouveau tableau] graphique

<Les graphiques de MM. Andoyer et Renaud ainsi que le mémoire de M. Hatt sur le même sujet seront tenus à la disposition de la Commission de l’Annuaire.>

M. Carpentier, à propos des signaux horaires par T.S.F. a établit une table fort simple donnant les signaux de diverses stations.

M. le l^t Colonel Ferrié, sur la demande qui lui en est faite, déclare que les stations de T.S.F. les plus puissantes sont actuellement de la force de 100 à 150 kilowatts.

M. le Président propose d’aborder la délibération sur le projet d’adjoindre au Bureau des Longitudes, comme 4^ème membre en service extraordinaire, M. le Directeur du Bureau central météorologique de France, et dit qu’il lui paraîtrait utile que chacun des membres du Bureau soit responsable d’une partie de l’Annuaire.

M. Baillaud demande la parole pour développer une question préjudicielle. Faisant remarquer que, au sujet des publications du Bureau, des personnes étrangères ou des membres présentent des critiques qui paraissent fondées, soit qu’il s’agisse d’erreurs matérielles, soit qu’il s’agisse de rédactions impropres, M. Baillaud déclare que ces défectuosités lui paraissent provenir d’un défaut d’organisation ; il y a bien une commission de l’Annuaire <mais cet organe> paraît insuffisant et il lui semble qu’il serait utile d’établir des sous-commissions qui seraient chargées chacune d’une partie des travaux qui incombent au Bureau. Dans cet ordre d’idées, M. Baillaud a préparé des feuilles autocopiées où [barré : indiquant] les diverses matières sont divisées en 7 parties avec les 7 sous-commissions qui pourraient être chargées respectivement de chacune de ses parties et, pour l’Annuaire, aussi bien dans les années paires que dans les années impaires.

M. Bigourdan rappelle que le Directeur de la Marine marchande a demandé à faire partie du Bureau à titre de membre en service extraordinaire, il ajoute que le service de l’aérostation militaire, au sujet duquel le Bureau des Longitudes a demandé que les renseignements météorologiques obtenus par ce service lui fussent communiqués pourrait aussi revendiquer le même titre.

M. le Vice Amiral Fournier pense qu’il n’y a pas lieu, dans les circonstances que nous traversons, de délibérer au sujet d’une question aussi importante qui obligerait à recourir à deux décrets successifs du Président de la République.

M. le Président Deslandres est d’avis de demander l’adjonction de M. le Directeur du Bureau central météorologique de France.

M. Picard pense que, si le Bureau des Longitudes se faisait encore adjoindre plusieurs membres en service extraordinaire, ce serait un aveu d’impuissance

La séance est levée à 16^h45^m

Pour le Secrétaire

le Secrétaire-Bibliothécaire

J. Tessier