Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 novembre 1915

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du [barré : 24] <17> novembre 1915.

Présidence de M. Carpentier

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Darboux propose que les épreuves en pages de l’Annuaire soient envoyées à tous les membres du Bureau. Cette proposition est adoptée et il est entendu qu’on écrira à l’imprimeur à ce sujet.

M. Bigourdan signale que, dans la nébuleuse d’Andromède, un mouvement radial de 329 kilomètres a été constaté, d’après les observations faites à l’Observatoire de Mount Wilson.

M. Claude à l’appui des observations qu’a présentées M. Renaud, dans la dernière séance, au sujet du petit cercle hydrographique de 12 centimètres de diamètre, dit qu’il a eu l’occasion de se servir de cet instrument et que les résultats qu’il a obtenus lui ont donné une erreur moyenne de 0’,5 et 0’,6.

Au sujet des étoiles variables M. de la Baume Pluvinel, sur l’invitation de M. le Président, dit que ces étoiles n’intéressent que les amateurs. Il lui semble possible que les éphémérides en soient données par le Journal des Observateurs. Avec les étoiles variables il faudrait aussi mentionner les étoiles doubles et les étoiles temporaires. <La Commission de l’> [barré : L’] Annuaire du Bureau <est d’avis qu’on> pourrait <ne> donner, sur ces astres, que des généralités et les divers types. Interrogé par M. Baillaud pour savoir si le bulletin de la Société astronomique de France ne pourrait pas insérer des étoiles variables, M. de la Baume Pluvinel répond que M. Flammarion se refuse à introduire des éphémérides dans ce bulletin.

Il est ensuite question de la propagation, qui parait assez capricieuse, des ondes hertziennes. M. le Lieutenant Colonel Ferrié dit que l’on peut expliquer [barré : ce fait] <ces différences> par la présence dans l’atmosphère de couches ionisées qui réfléchissent ou réfractent ces ondes, qui transforment leur propagation sphérique en propagation cylindrique. Mais ce n’est jusqu’ici qu’une hypothèse. Il cite le fait, qui se produit surtout dans l’Océan Pacifique, de navires munis d’appareils de T.S.F. de faible puissance dont cependant les signaux ont été perçus à grande distance ; des observations radiogoniométriques ont montré qu’un gaz ionisé est conducteur. A propos des stations de T.S.F. qui pourraient par temps de brume suppléer les phares, M. Ferrié dit que la brume n’empêche par la propagation des ondes hertziennes.

Au sujet des éboulements qui se sont produits dans le canal de Panama, à la hauteur de la Culebra, M. Renaud donne lecture de deux lettres, l’une de notre attaché naval à Washington, l’autre du consul de France à Panama. On travaille à approfondir le canal que les petits navires seuls peuvent franchir actuellement, mais il est à craindre que ces éboulements, [barré : produits] <dûs> très probablement [barré : par] <à> des glissements de terres argileuses, ne se reproduisent.

M. le président communique au Bureau la teneur d’une dépêche ministérielle qui vient d’arriver et par laquelle le Ministre de l’Instruction publique fait connaître que le navire qui portait à Glascow un paquet <provenant du Bureau des Longitudes et> destiné à l’Observatoire, [barré : de cette ville] a été coulé par une mine dans la mer d’Irlande. Sur la demande du Ministre <l’envoi de> ce paquet, qui contenait la Connaissance des temps pour l’an 1917 et l’Extrait pour 1916, sera renouvelé.

La séance est levée à 16 heures ¼

Pour le Secrétaire,

le Secrétaire-Bibliothécaire,

J. Tessier