Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 janvier 1917

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 janvier 1917
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1917-01-10
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Carpentier, Jules (1851-1921);
Identifiant O1914_1918_173
Format 17,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 10 Janvier 1917.

Présidence de M. CARPENTIER.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. - Par lettre du 5 Janvier courant, le Ministre de l'Instruction Publique fait connaître qu'il approuve les propositions faites le 13 Décembre dernier par le Bureau des Longitudes au sujet de l'avenant avec la maison GAUTHIER-VILLARS, sous les deux réserves suivantes : l'indemnité de 1.200 Fr. ne sera accordée à l'imprimeur qu'en 1917 ; la remise de 20 % sur les ouvrages sera faite par le libraire à toutes les administrations de l'Etat.

Il est donné lecture de l'avenant rédigé conformément aux décisions ministérielles. Le texte en est approuvé par le Bureau des Longitudes.

II. - Par lettre du 5 Janvier courant, le Ministre de l'Instruction Publique demande de lui faire parvenir les bordereaux destinés à établir l'état des perceptions encaissées par la maison GAUTHIER-VILLARS afin de verser au Trésor les sommes dont elle [est] redevable pour la vente en 1915 des publications du Bureau des Longitudes. Le Secrétaire-Bibliothécaire s'occupera de donner suite à cette demande.

III. - Par lettre du 8 Janvier courant, le Ministre de l'Instruction Publique communique une lettre et une notice qui lui ont été adressées par Mme HANIN au sujet de la réforme du calendrier. Après avoir pris connaissance de cette notice, le Bureau des Longitudes constate qu'elle ne contient aucune idée originale et qu’elle reproduit sous une autre forme des propositions déjà faites depuis longtemps.

IV. - M. RENAUD signale que, dans le bulletin international du Bureau Central Météorologique, les pressions barométriques sont, depuis le 1er Janvier courant, exprimées en unités absolues, c’est-à-dire en millibars. Sur les cartes du bulletin les lignes isobares sont tracées de 5 en 5 millibars ; elles portent à une extrémité la cote en millibars, et à l'autre la cote en millimètres de mercure. Les courbes d'égale variation de pression en 24 heures sont tracées de 10 en 10 millibars.

M. RENAUD fait remarquer qu’il eût été commode pour le public, sous les yeux duquel ces cartes sont placées, d'avoir sur la carte même un petit tableau de conversion de millibars en millimètres de mercure. Il pense aussi que la mesure provisoire qui consiste à mettre sur les courbes la double cote en millibars et en millimètres devrait être maintenue pendant plusieurs années.

Le Bureau décide que son président écrira à M. ANGOT pour lui exprimer combien est appréciée la mesure qu’il a prise ; on lui signalerait en même temps les observations présentées à ce sujet.

V. - M. RENAUD donne lecture du rapport qu’il a rédigé sur les résultats constatés dans les divers services de la Marine à la suite de l’avance de l’heure légale pendant la saison d’été. Ce rapport conclut de la façon suivante :

1°/ Les économies d'éclairage ont été en général peu appréciables. Afin d’en augmenter l’importance, la plupart des autorités maritimes demandent que la période de l’avance de l’heure commence plus tôt et finisse plus tard ; un petit nombre d’entre elles émet même l’avis que la réforme soit rendue définitive pour toute l’année.

2°/ La mesure a été bien accueillie par le personnel qui a joui après sa sortie du bureau ou de l’atelier d’une heure de jour de plus, et qui a réalisé à son domicile des économies d’éclairage.

Relativement à ces deux premières conclusions on peut dire que les mêmes résultats eussent sans doute été atteints, en modifiant les horaires de la journée de travail, sans avancer l’heure légale, puisqu'il s’agit d’un personnel de marins, de fonctionnaires ou d'ouvriers dont l’autorité maritime règle les heures de travail.

3°/ Il nous est agréable de constater qu’à l’unanimité il a reconnu que les dispositions prises par le Service Hydrographique ont été satisfaisantes, qu'aucune réclamation n’a été formulée par les marins et par les pêcheurs et qu’aucune erreur n’a été commise du fait que l’Annuaire des marées donne en temps légal normal les heures des pleines et basses mers.

VI. – M. BIGOURDAN entretient le Bureau du nouveau dispositif qu’il propose pour une lunette zénithale et qu’il a décrit dans une communication faite à l'Académie des Sciences le 2 Janvier courant. Selon lui, le grand avantage de ce système est qu’on pourrait employer des objectifs puissants dont on peut réaliser la jonction en un seul bloc. Il craint toutefois que dans la disposition qu'il propose, il n'y ait quelques fluctuations à cause des mouvements des lunettes autour de l’axe. M. LALLEMAND estime qu'il n’y a aucune crainte à avoir à ce sujet, les deux axes optiques étant déterminés indépendamment du support des lunettes. M. HAMY donne à ce propos quelques explications sur la disposition des prismes employés dans les télémètres Barr and Stroud. M. LIPPMANN rappelle la solution qu’il a précédemment présentée au Bureau pour réaliser une lunette zénithale. Avec le dispositif qu’il a imaginé et dont il a montré un petit modèle, le point du zénith [barré : sur le ciel] se projette matériellement [barré : vers] <sur> le ciel au milieu des étoiles. Si on adapte à la lunette un système permettant de photographier les étoiles en suivant leur mouvement, les positions successives du zénith formeraient sur la plaque une ligne qui <est la trace du> [barré : figure le] parallèle du lieu.

M. LALLEMAND rappelle que M. CORNU avait aussi étudié un appareil permettant d’avoir dans le champ de la lunette à la fois les étoiles zénithales et l’image de la croisée des fils du collimateur réfléchie sur le bain de mercure.

M. LIPPMANN a remarqué qu’un collimateur suspendu verticalement se trouve dans de bonnes conditions de stabilité. M. CARPENTIER dit qu’il possède une lunette suspendue à la cardan qui a l’avantage de permettre une installation très rapide pour l’observation des points terrestres.

M. BIGOURDAN demande à être autorisé pour ses essais de lunette zénithale, à se servir des objectifs de l’instrument que possède le Bureau des Longitudes et qui est actuellement à l’Observatoire de Paris. Le Bureau donne à M. BIGOURDAN l’autorisation qu’il demande.

La séance est levée à 16 h.45.

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Carpentier, Jules (1851-1921)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 janvier 1917”, 1917-01-10, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6416

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