Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1917

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1917
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1917-02-14
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Carpentier, Jules (1851-1921);
Identifiant O1914_1918_179
Format 17,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 14 Février 1917.

Présidence de M. CARPENTIER.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. – M. Ch. LALLEMAND signale au Bureau qu’il a reçu à l’occasion de la mort de Monsieur le Général BASSOT des lettres de condoléances d’abord de M. Rajna <Rajna> [barré : Directeur de l’Observatoire / Professeur] <Directeur de l’observatoire de [barré : de] l’Université> de Bologne, puis de M. CELORIA directeur de l’observatoire de [barré : Breva] <Brera> à Milan.

II. – M. RENAUD donne lecture du projet de vœu qu’il a rédigé au sujet de l’heure à bord des navires. Après discussion, le texte suivant est adopté à l’unanimité :

EXPOSE DES MOTIFS :

Il y a pour la science et pour la navigation un grand intérêt à ce que l’heure soit notée d’après un système uniforme sur toute la surface du globe, aussi bien sur mer que sur terre, et à ce qu’il n’existe aucune ambiguité, ni sur l’instant où se produit un fait ou un phénomène, ni sur l'heure indiquée dans un ordre ou un message.

Or ces conditions ne sont pas remplies par l’heure dont se servent les marins, puisque, avec la méthode actuellement en usage, tantôt, dans la navigation au long cours, on règle la montre une fois par jour sur l’heure vraie du lieu au moment du point de midi, ou bien, lorsque le déplacement journalier en longitude est important, on fait à la montre en 24 heures plusieurs corrections à des intervalles qui varient au gré du capitaine, tantôt, dans la navigation au cabotage, on garde pendant toute la traversée l’heure légale du port de départ. Ces pratiques offrent des inconvénients d’autant plus graves que le plus souvent un navire n'est plus comme autrefois isolé en mer, mais que, par la radiotélégraphie, il reste en relations fréquentes avec la terre, où règne en général l’heure des fuseaux, et avec les bâtiments voisins.

VOEU.

Pour ces motifs, le Bureau des Longitudes émet le vœu que, pour remédier à cet état de choses, la Marine française prenne, dès que les circonstances le permettront, l'initiative de substituer, à l'heure vraie actuellement règlementaire à bord des navires en mer, l'heure du système universel des fuseaux horaires en usage sur le territoire de la plupart des pays civilisés.

III. - M. Ch. LALLEMAND donne lecture du projet de vœu qu'il a rédigé au sujet de l’avance de l’heure pendant l’été.

Après discussion, le texte suivant est adopté à l’unanimité :

EXPOSE DES MOTIFS

Le 14 Décembre 1916, la Chambre des Députés a été saisie d'une proposition de loi ayant pour objet d’avancer chaque année de 60 minutes l'heure légale en France et en Algérie pendant une période comprise du premier dimanche d’avril au dernier dimanche de septembre.

Quelqu’opinion que l’on ait au sujet des avantages et des inconvénients de cette mesure, on doit reconnaître qu’un changement aussi important dans la notation du temps présente un caractère d'une réelle gravité, puisqu'il détruirait l'unification internationale réalisée au prix de longs efforts. Dans ces conditions, il importe que la mesure projetée conserve un caractère provisoire jusqu'à ce qu'une nouvelle conférence ait pu étudier la question et fixer à cet égard des règles uniformes applicables à tous les pays associés.

VOEU.

Pour ces motifs, le Bureau des Longitudes émet le vœu : 1°/ que l'avance de l'heure pendant l'été, si elle est adoptée, reste une mesure provisoire limitée à la durée de la guerre, et qu'une entente soit préalablement établie avec les nations alliées, notamment avec l'Italie et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, pour fixer les dates du commencement et de la fin de la période pendant laquelle l'heure sera avancée ;

2°/ que, dès que les circonstances le permettront, une conférence spéciale soit réunie à l’effet d'étudier la question de l'avance de l'heure, et de fixer à cet égard des règles applicables aux pays associés.

IV. - Au sujet de ces deux vœux, il est décidé que M. le Président ira les présenter lui-même à M. le Directeur de l’enseignement supérieur dans le plus bref délai possible. Cette formalité remplie, le Bureau ne voit aucun inconvénient à ce que le texte en soit rendu public dans un délai de 48 heures pour celui qui est relatif à l’avance de l'heure d’été et de 3 jours pour celui qui a pour objet l’heure à bord des navires.

V. - M. ANDOYER demande que la question du vote par correspondance pour les élections soit étudiée et réglée à bref délai. M. le Président estime qu’il faudra environ quinze jours pour la recherche des documents nécessaires. Une fois ces éléments réunis, la question sera mise à l’ordre du jour d’une des prochaines séances.

La séance est levée à 16h40

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Carpentier, Jules (1851-1921)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1917”, 1917-02-14, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6422

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