Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1917

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1917
Créateur Appell, Paul (1855-1930)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1917-07-04
Contributeur Carpentier, Jules (1851-1921); Appell, Paul (1855-1930);
Identifiant O1914_1918_201
Format 17,4 x 30,5 cm pour le 1er, 19,8 x 30,5 cm pour le 2e; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 4 juillet 1917.

Présidence de M. Carpentier.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture <d’une lettre> du Ministre de l’Instruction publique l’informant que Mme LAURENT employée du Bureau, à titre temporaire, demande pourquoi elle n’a pas bénéficié de l’indemnité de vie chère. Le Ministre indique que les employés à titre temporaire n’ont pas droit à l’indemnité.

Le Président communique une autre lettre du ministre de l’Instruction publique informant le Bureau que la prolongation de congé d’un mois est accordée à M. COGNET [Coniel].

Une troisième lettre du même ministre informe que M. SIMÉON, chef de Bureau honoraire du ministère, est nommé secrétaire-bibliothécaire du Bureau pendant la durée de la guerre avec indemnité non soumise aux retenues, à dater de son installation.

Le Président informe le Bureau que M. SIMÉON a été installé par lui le 2 Juillet.

M. ANDOYER propose de demander à M. le Ministre de l’Instruction publique de nommer M. TESSIER, secrétaire honoraire du bureau. Cette proposition est adoptée à l’unanimité.

Le Président donne communication d’une lettre d’un sous-lieutenant d’artillerie demandant au Bureau certains renseignements astronomiques. [en marge, au crayon de papier : M. Tessier] Après un échange de vues auquel prennent part : M. Emile PICARD, M. LALLEMAND, M. ANDOYER, le Bureau décide de faire le nécessaire en demandant au secrétaire M. RENAUD d’envoyer la brochure pour 1917.

Il est ensuite donné lecture par M. LALLEMAND d’une lettre de M. LINTON de Cambridge. M. LINTON s’excuse de n’avoir pas répondu plus tôt à la lettre du 18 Mai. Il enverra avec le plus grand plaisir tous les renseignements astronomiques qu’il possèdera. Malheureusement son observatoire est pratiquement fermé ; il serait à peu près inutile actuellement de lui expédier des télégrammes. Néanmoins plusieurs membres du Bureau sont d’avis d’expédier quand même les télégrammes à M. LINTON.

A ce propos une discussion s’engage sur le mode d’organisation possible. Faut-il créer dans chaque pays un centre de réception des télégrammes, ou faut-il envoyer ceux-ci directement aux divers observatoires. Le Bureau décide qu’il étudiera la question quand tous les renseignements nécessaires seront réunis.

M. HAMY demande que le Bureau fasse l’acquisition de dictionnaires de langues vivantes. Adopté.

M. LALLEMAND fait une communication sur les travaux qui se poursuivent à Londres et dont il a déjà été question à la séance du 27 Juin. Il attire d’abord l’attention sur le projet de création d’une Institut géodésique britannique.

Il donne lecture d’une [barré : mémorandum] <première note> de M. HINKS.

M. HINKS propose une nouvelle <notation pour> les fuseaux horaires qui consisterait à numéroter les fuseaux positivement dans un sens et négativement en sens contraire à partir du fuseau initial. De cette façon la discontinuité du numérotage apparaitrait là où existe réellement une discontinuité.

M. LALLEMAND donne ensuite lecture d’une lettre du même savant à M. RENAUD.

Après avoir parlé de la substitution du temps civil au temps astronomique, l’auteur expose un projet de création d’un Institut géodésique britannique et d’un bureau des longitudes.

Il indique que les savants anglais n’auront plus aucune relation personnelle avec aucun allemand, qu’ils refusent de se rencontrer avec les allemands même en pays neutre, et qu’il faudra remplacer la coopération internationale, par la coopération interalliée ; en ce qui concerne les neutres on verra plus tard ce qu’il y a <à> faire.

La lettre parle ensuite de la carte du monde à un millionième. [barré : Il] <L’auteur> verra avec plaisir une conférence future sur ce sujet tenue à Paris entre les savants des pays alliés.

M. LALLEMAND donne également connaissance d’un mémorandum de M. HINKS qui lui est adressé. L’auteur y parle [barré : 1°] <d’abord> de la création d’un institut géodésique britannique. Il indique que les anglais n’auront aucune relation future avec les allemands, mais seulement avec les alliés. Il parle <ensuite> du rétablissement du bureau des longititudes [longitudes] en Angleterre. Ces sentiments, dit l’auteur, sont presque unanimes. Ils ne traduisent pas une opinion officielle, mais ils résultent de beaucoup de conversations. Enfin il parle de la carte du monde à un millionième.

L’auteur indique que dans l’institut géodésique il y aurait trois divisions principales :

1° l’organisation des recherches ;

2°- [barré : pour] l’instruction, <avec> un enseignement gradué ;

3°- la réunion et la collection des renseignements.

M. LALLEMAND donne lecture ensuite d’une lettre du Colonel BURRARD, directeur du service géolésique [géodésique] des Indes, sur la géolésie [géodésie] dans les Indes. [barré : Il] <L’auteur> insiste sur la nécessité de ne pas être tributaire de la Prusse. Il suggère la formation d’une association internationale. Il indique que l’Angleterre doit prendre une initiative spéciale par la création d’un institut géolésique [sic] en Angleterre, création, qui selon lui, a une plus grande importance que l’institut international. On pourra ensuite provoquer une entente entre les instituts des diverses nations en excluant la Prusse.

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 4 juillet 1917.

Présidence de M. Carpentier. (suite)

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Il indique un programme de recherches.

Ces diverses lettres et pièces seront déposées aux pièces annexes.

Un commencement de discussion s’engage. M. ANDOYER est heureux de constater que les anglais ne veulent plus aucune relation avec les ennemis ; mais il se demande s’il ne faut pas se préoccuper de la question de librairie, c’est-à-dire des livres considérés comme instruements [instruments] de travail, [barré : telles] tels que les collections des tables qui ont été publiées surtout en Allemagne.

Les Tables publiées par notre service géographique de l’Armée sont incommodes.

Le Président indique qu’il faudrait signaler cette question au général Bourgeois.

M. LALLEMAND parle de l’organisation de l’enseignement de la géolésie [sic]. Il pense que l’on pourrait établir quelque chose d’analogue à l’institut de géographie en restant en relations avec le service géographique de l’armée. Ce service à lui seul ne peut suffire. Il a un personnel nomade. Il est de plus trop exclusivement militaire.

Il y aurait là une création à faire, une entente à établir entre le Bureau des Longitudes, l’Institut, l’Université.

M. APPELL indique qu’il avait autrefois étudié avec le général BASSOT un projet d’enseignement de la géolésie [sic] à la Faculté des Sciences avec entente entre l’Université et le service géographique de l’armée. Il pense que la souplesse des règlements <des> universités permettrait une création de ce genre avec un Conseil composé de membres du Bureau des Longitudes, de membres de l’Institut et de représentants du service géographique de l’Armée.

M. PICARD parlant des recherches indique qu’il y aurait lieu d’établir une entente entre les alliés pour répartir entre eux les sujets de recherches. Il ne faudrait pas que chacun voulût tout faire. Par exemple pour le magnétisme en mer, on pourrait laisser les recherches aux établissements scientifiques des Etats Unis qui ont déjà construit un matériel et notamment des bateaux en bois. Il y a une création urgente à faire pour la géolésie [sic].

Le Bureau des Longitudes est le Conseil né d’une pareille institution.

M. CLAUDE appelle l’attention sur le corps des arpenteurs et sur la formation de ce corps.

M. LALLEMAND rappelle qu’il avait réussi à former 70 hommes initiés aux méthodes modernes ; mais comme le service du cadastre dépend des Finances, un ministre M. CAILLAUX a supprimé le service organisé par M. Lallemand et a fait du personnel des percepteurs.

M. LALLEMAND avait préparé une [barré : réfection du plan cadastral] <triangulation>qui coutait 75.000 francs par an. Le nouveau plan aurait été fait en [barré : 20 ans] <temps voulu>. Le crédit a été supprimé et le travail arrêté.

M. BIGOURDAN insiste sur la nécessité de rétablir ce service et de l’appuyer sur une triangulation du 4° ordre.

M. CLAUDE insiste sur le mauvais état du plan cadastral. Le <ministère des> Finances veut garder ce service qui [barré : les] l’intéresse fort peu <au fond>. Il ne consent pas à le laisser à d’autres administrations qui sont plus directement intéressées, comme l’agriculture.

M. le Président indique qu’il y aurait lieu de reprendre cette discussion quand M. Renaud sera présent. M. le Président et M. Lallemand sont d’avis qu’il faudra agir après.

M. PICARD indique qu’il conviendra de saisir la Presse, après une étude approfondie de la situation en France et du projet anglais. M. LALLEMAND appuie cette proposition.

La séance est levée à 16 heures 40’

Le Secrétaire

P. Appell

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Carpentier, Jules (1851-1921)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1917”, 1917-07-04, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6444

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