Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 janvier 1918

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 janvier 1918
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1918-01-02
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1914_1918_230
Format 17,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 2 Janvier 1918.

Présidence de M. ANDOYER, Vice-président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I.- M. le Président donne lecture de 2 lettres du Ministre de l’Instruction Publique : l’une du 31 Xbre 1917 faisant connaître l’invitation faite à MM. GAUTHIER-VILLARS d’adresser avec le 1er Février par l’intermédiaire du Bureau des Longitudes, les bordereaux nécessaires pour le versement des sommes dont cet [barré : l’] imprimeur est redevable pour la vente des publications de l’Etablissement en 1917 ; l’autre du 27 Xbre 1917, accordant à Mme FLAMENT une somme de 100 francs pour travaux en dehors du service normal.

II.- M. HAMY présente au Bureau une série de très belles photographies prises en avion. <ces épreuves offrent un très grand intérêt et sont très appréciées par les membres du Bureau.>

III.- M. APPELL dit qu’il a présenté à l’Académie des Sciences à la séance du 24 Xbre dernier un travail de M. Amédée GUILLET sur les mesures de l’intensité du champ de la pesanteur par le pendule de GALILÉE et par le tube de NEWTON.

L’auteur du mémoire signale les inconvénients de la méthode du pendule ; il estime qu’il y aurait avantage à revenir à l’emploi d’un tube où on a fait le vide et où l’on mesure le temps de chute d’un corps pesant. Après avoir mesuré g, on possède un étalon de temps qui permet de contrôler la marche des pendules. M. HAMY fait remarquer que, par les étincelles de décharge d’un condensateur, on peut mesurer un très court intervalle de temps avec une grande approximation. M. CLAUDE dit qu’il a vu sur un cliché une étincelle amortie divisée en 350 parties nettement distinctes. M. LIPPMANN ajoute qu’on peut découper l’étincelle <en un grand nombre de portions> soit par un miroir [barré : tement] <tournant>, soit en la recevant sur un fil à grande vitesse. On arrive à une précision d’un quatre-millionième de seconde. Le temps peut [barré : donc] ainsi être subdivisé d’une manière continue. La durée des oscillations est obtenue, soit par une mesure directe, soit par le calcul. Grâce <à> ce moyen on arrive à définir une unité de temps ; l’instrument serait une véritable clepsydre électrique constituée par un condensateur dont la décharge se ferait dans un temps déterminé ; le temps est [barré : alors] <en ce cas> défini uniquement par des nombres qui dépendent de phénomènes électriques. Il [barré : faut] <importe de faire une> distinction <bien nette> entre les unités absolues, telles que celles [barré : là] <dont il vient d’être question, et> qui sont définies par des équations, et les unités arbitraires, tels que le mètre ou le jour solaire moyen.

M. HAMY approuve cette idée ; il dit qu’après un long espace de temps, la durée de la rotation de la terre sera peut-être changée ; cette hypothèse se réaliserait si la terre se meut dans un milieu résistant. Au contraire en construisant le même condensateur, on obtiendra dans les décharges des intervalles de temps rigoureusement égaux aux anciens.

M. BIGOURDAN fait observer que si la densité de l’éther est modifiée, la durée des décharges du condensateur ne restera pas invariable. M. ANDOYER dit qu’il en sera de même si les propriétés des corps sont changées ; il pense qu’il n’y a pas de constance absolue.

M. HAMY est d’avis qu’il faut avoir une unité aussi bien choisie que possible, et qu’à priori, on a plus de chances de fixité en la définissant au moyen de propriétés physiques.

M. LIPPMANN dit que si on constituait une planète [barré : ou] <avec> une matière de densité connue et si on y fait osciller un pendule, la durée de l’oscillation de l’instrument est définie par la densité. En rétablissant le même appareil on retrouvera la même durée de l’oscillation en quel point de l’espace que ce soit.

Après cet échange de vues le Bureau décide que M. GUILLET sera invité à venir dans une des prochaines séances exposer ses idées sur la mesure de l’intensité de la pesanteur par la méthode du tube de NEWTON.

IV.- M. HAMY signale que des aviateurs ont observé que parfois la boussole devenait folle à une certaine altitude et qu’il était impossible de tirer partie [sic] de ses indications. Il pense que des courants magnétiques, dont l’existence dans les régions élevées de l’atmosphère est admise par les météorologistes, peuvent contrebalancer l’effet du magnétisme terrestre.

M. LIPPMANN dit que si ces courants existaient, ils produiraient à la surface de la terre des variations qui correspondraient à celles qu’observent les aviateurs ; or on ne constate que des perturbations très faibles.

Après échange de vues sur ce point, la séance est levée à 16h.25.

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 janvier 1918”, 1918-01-02, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6472

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_015263_A.jpg
FR751142302_006_015264_A.jpg
FR751142302_006_015265_A.jpg
FR751142302_006_015266_A.jpg