Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 mars 1918

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 6 Mars 1918.

Présidence de M. ANDOYER.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. – M. le Président donne lecture de la correspondance écrite qui comprend :

1°/ une note du 2 Mars courant du Directeur de l’Enseignement Supérieur demandant de faire parvenir au 4^e Bureau un certain nombre de renseignements administratifs sur les agents auxiliaires temporaires de l’Etablissement. Le secrétaire-bibliothécaire est chargé de répondre à cette note ;

2°/ une carte postale de M. FRAMPARLIS, chef de Bureau des traductions à Néopolis (Ile de Crète) demandant à représenter le Bureau en Crète pour la vente de ses publications. Cette demande sera transmise à M. GAUTHIER-VILLARS ;

3°/ une lettre du 2 Mars 1918 de M. ROSSLER [Bosler], astronome de l’Observatoire de Meudon demandant l’autorisation de travailler à la Bibliothèque du Bureau. Il est décidé que cette autorisation sera accordée.

II. – M. HAMY dit qu’en 1907, avec l’autorisation du président qui était M. [barré : LAMY] <LOEWY>, il a pris un prisme faisant partie du matériel du Bureau et qu’il l’a fait couper par M. GAUTHIER [Gautier] en deux parties qui ont été remises à l’Observatoire de Paris. On ne trouve dans les procès-verbaux de l’époque aucune trace de cette cession. A la suite de cette communication, <M. le Président charge> M. le Secrétaire-Bibliothécaire [barré : a été chargé] de faire des recherches dans le registre qui donne l’inventaire des Instruments appartenant au Bureau.

III. - M. Ch. LALLEMAND a reçu de M. Charles RABOT une lettre demandant si le Bureau possède des documents sur les positions géographiques déterminées en Arabie, il y a environ 40 ans, par M. Ch. HUBER, chargé de mission par le Ministère de l’Instruction Publique. M. CLAUDE veut bien [barré : se charger de] faire les recherches nécessaires à ce sujet.

II. - M. LIPPMANN fait une communication sur les unités de mesures [barré : relatives] absolues qu’il compare aux unités de mesures relatives. Ces dernières s'obtiennent en prenant une unité quelconque de même nature, par exemple, pour mesurer le temps, on prend un autre temps tel que la seconde qui dépend du Jour moyen. On peut au contraire mesurer une grandeur au moyen d'une autre grandeur qui n’est pas de même nature que la première, toutes deux étant liées entre elles par une formule algébrique. On arrive ainsi à des résultats très féconds ; par exemple c'est grâce à cette méthode qu'on a trouvé que la vitesse de propagation des ondes électro-magnétiques était exactement égale à celle de la lumière.

M. LIPPMANN rappelle quelles sont les unités employées par les astronomes ; il montre comment le temps d'oscillation d'un pendule peut être calculé soit en secondes, soit en une unité de mesure absolue qui dépend du coefficient d'attraction et qu'on pourrait retrouver dans des astres différents de ceux du système solaire.

Il en déduit des conséquences curieuses sur les actions qu'exercent l'une sur l'autre deux masses électriques ou deux masses newtonniennes [newtoniennes] ; il montre qu'on pourrait arriver à créer un état tel que le milieu ne transporterait aucune force ou du moins que les forces attractives et répulsives pourraient s'équilibrer.

La séance est levée à 16h.30^m

Le secrétaire,

J. Renaud